dimanche, 09 juillet 2017 18:28

Le Couronnement de l'Oeuvre

Ce que la chenille appelle la fin du monde,

le Maître l’appelle un papillon.

Richard Bach

 

Nous ne sommes pas dans l’Age de fer, nous sommes à la fin de l’Age de fer. Notre civilisation n’est qu’accumulation de problèmes. Plus rien ne fonctionne. En face de ces problèmes, aucune solution réelle n’apparaît. Le cocon se fissure. Il est voué à mourir.

L’humanité n’a que deux solutions : se transformer ou s’éliminer. La métamorphose ou la destruction.

Ce qui est en train de se produire sur la planète est l’accouchement de son Age d’Or. Quand une femme est en train d’accoucher, plus rien n’existe d’autre. Toute la vie quotidienne s’arrête, toute son attention est concentrée, quelque soient les douleurs, sur un seul but : donner le jour. Et l’enfant n’a qu’un seul objectif : la Lumière.

Il en est de même pour l’humanité actuellement. Des douleurs mais un seul but : entrer dans la Lumière.

 

Fin de la dualité déséquilibrée, émergence de l’Unité

Notre civilisation est marquée par deux éléments : pénurie d’énergie et déséquilibre. Une société patriarcale est anormale, déséquilibrée, violente, abusive, corrompue, confuse, injuste, agressive avec la Nature, avec la femme, l’enfant, l’ancien, l’indigène, la petite paysannerie…

La Bête y est bien présente. Le Dragon fait ses ravages. Et tous nous avons à répondre à la même question : comment se débarrasser de cette Bête ? Mais tous nous nous trompons si nous focalisons l’attention sur elle.

Car la réalité est que le problème est l’absence de la Belle, le sommeil de la Belle. En d’autres termes le problème de l’humanité n’est pas l’excès de sa force Yang (masculine) mais l’absence de sa force Yin (féminine). Il faudra bien qu’on comprenne un jour que le problème vient de l’absent, de l’endormi. Qu’avec du sable sec on ne fait pas de château. Le sable sec n’a aucune responsabilité dans l’effondrement du château. C’est l’eau la responsable, ou plutôt son absence.

Lutter contre une Bête, essayer de l’éliminer : 1. C’est idiot, puisque le problème est du côté de la Belle. 2. Ce n’est pas très drôle 3. C’est inutile et contreproductif ! En plus de mouliner dans le vide, on aggrave la situation.

Réveiller la Belle : 1. C’est ce qu’il faut faire 2. C’est passionnant 3. C’est efficace !

L’heure est au réveil de la Belle. Au réveil de cette force qui nous manque à tous, femmes et hommes, dans une société patriarcale, la Force Féminine. Qui plus est, il est maintenant question pour beaucoup d’entre nous qui avons fait le travail, qui en avons suivi toutes les étapes, de terminer de réveiller la Belle. De faire en sorte que cette force soit solaire, permanente, rayonnante, efficace. On aura bien compris qu’il n’est plus question de faire la guerre à la Bête, qu’il n’est plus question de chercher des coupables chez les autres et, ce faisant, de perdre de l’énergie. Il nous faut réveiller la Belle et monter en énergie.

Deux précisions majeures s’imposent ici :

La première est que la Belle endormie devient une Princesse bien réveillée. La Force féminine devient puissante, trouve son autorité, manifeste son efficacité. La Force féminine est une force non-violente qui procède par influence (et cette influence peut être et doit devenir très forte) à la transformation de l’adversaire (quel que soit ce qu’on met sous ce vocable) et de la situation. Comme la Force Yin grandit et atteint son apogée, la Force Yang décroît et la Bête (tout le monde le sait, n’est-ce pas ?) devient un Prince. La force masculine se normalise. Et tout le monde sait aussi qu’à ce moment-là le Prince et la Princesse se marièrent et qu’ils eurent beaucoup d’enfants. Ce qui est évoqué ici est le processus de fusion, connu comme fusion mystique ou fusion alchimique ou fusion atomique des deux pôles de la dualité en la Réalité de l’Unité. Il s’agit d’un événement énergétique majeur (beaucoup d’enfants = beaucoup d’énergie, de lumière, de chaleur et de force). Cet événement énergétique nous concerne tous. Si cet événement se produit, nos enfants, l’humanité, ont un bel avenir. Si nous ne parvenons pas à cette fusion, nous disparaissons. La fusion amène à la métamorphose. La fusion nous permet de sortir d’un monde où il n’y a que des problèmes et pas de solutions et d’entrer dans un monde où il y a plus de solutions que de problèmes (une grande partie des problèmes étant de faux problèmes, ceux-ci disparaissent comme l’obscurité ou les fausses lumières quand s’allume la Vraie ; les autres problèmes, les vrais, dans cette Lumière, trouvent leur solution). On appelle cela un Age d’Or. Il est aussi facile pour nous d’imaginer un tel monde que pour une personne au fond d’un puits depuis des lustres d’imaginer ce qu’on voit en dehors du puits. Ou pour une chenille d’imaginer ce que vit le papillon en vol. Essayons d’imaginer l’inimaginable merveilleux vers lequel nous nous dirigeons. Ne laissons plus notre mental brider sans cesse la vision de notre avenir. Le voile du mental est sur le point de se rompre.

La deuxième précision est que, si le réveil de la Belle, de la Force Yin en nous, est progressif (0 ; 0,1 ; 0,2… 0,9 ; 1.) (On le sent, au fur et à mesure qu’on progresse dans l’Œuvre), la transformation de la Bête en Prince, elle, est binaire (0,0,0,0,0,0,0,0, et au final 1). Ce qui revient à dire que la transformation n’a lieu qu’à la toute fin de l’Œuvre. C’est cette réalité binaire de la métamorphose qui donne à tous les processus de transformation leur caractère exaspérant, désespérant. On entend tellement souvent : « J’ai tellement travaillé à ma transformation, et j’en suis encore là !! » A cela on répond : « As-tu déjà vu voler une chrysalide ?  Termine l’Œuvre ! Et ne regarde pas du côté de la Bête, tu perds ton temps et ton énergie. Termine plutôt, en silence et par le OM, de réveiller la Belle. Tu gagneras en énergie et en éternité »

 

Illustrations

 

La Belle et la Bête

Toutes les représentations cinématographiques du conte de la Belle et la Bête apportent des éléments de connaissance, mais la dernière, celle de Walt Disney sortie en 2017 avec Emma Watson en Belle, est la plus riche en symboles. Le réalisateur a très bien enrichi l’histoire, ne serait-ce que si on la compare avec la version dessin animé. Qu’y trouve-t-on ?

En premier lieu, il s’agit évidemment d’un processus de transformation. Le prince mauvais, qui n’écoute pas les appels de son être et les rejette, reçoit une malédiction qui le transforme en bête. L’humanité n’écoutant pas les appels profonds de son être véritable reçoit une leçon : un maléfice. Sa force Yin est endormie (voir dans quel état est notre chakra du cœur). Il ne lui reste plus pour fonctionner que sa force masculine en excès et donc un grand déséquilibre, ce déséquilibre patriarcal dont nous souffrons, l’Age de fer. Il faut rappeler sans cesse que la force masculine n’est en soi ni bonne ni mauvaise, elle est ce qu’elle est, une force d’élimination. Ce qui pose problème est seulement son excès. L’humanité sans force féminine ne peut plus se transformer, et par exemple s’adapter à la Nature. Par contre elle a tout pour s’éliminer.

Dans son « malheur », le prince mauvais transformé en Bête bénéficie cependant d’une grande chance : la possibilité de recevoir l’aide d’une Belle. Il s’ensuit un processus qui culmine par le retour à la normale. L’humanité a cette même chance. Il semblerait que, comme la Bête, maladroitement mais peu à peu, elle la reçoit et se transforme.

Le prince est réduit à la Bête, mais le personnel du château, entendons là tous ces individus que nous sommes, sont transformés en objets, plus ou moins vivants, mais objets (en tant qu’objets, nous avons créé une civilisation d’objets, de plus en plus nombreux, combinés avec la fascination pour l’avoir). De même, le château, entendons là le monde, entre dans un processus de délabrement qui s’aggrave sans cesse. Et le contexte, l’entourage du château, est celui d’un hiver permanent, fait de froid, d’obscurité, de dangers, d’impénétrabilité, d’isolement. Ainsi sont évoqués la confusion, l’impuissance, l’état de victime dans lequel est plongée l’humanité, la cruauté, les guerres sans fin, les religions perverties… qui sont le lot de l’humanité.

La Belle entre en jeu et prend petit à petit possession de son rôle auprès de la Bête. Le processus se poursuit et passe par toutes les attaques de Gaston et de tous les citoyens que celui-ci parvient à berner afin de les envoyer s’attaquer à la Bête. Ici est représenté le mental, l’intellect qui est, lui aussi, très fier de lui. Il est important que nous voyions que notre adversaire principal est notre mental. Non pas en lui-même mais dans son excès. Le mental est un très bon serviteur mais un très mauvais maître. Le mental est comme une lune, il réfléchit. Il réfléchit une lumière qui vient d’ailleurs. Il se l’approprie, il vend l’idée qu’il sait, qu’il est la référence. C’est l’histoire de Lucifer qui se veut plus beau que le Christ. « L’intellect luciférien a usurpé le trône de l’Esprit créateur [1]». On parle de clair de lune. Mais la lune n’a pas de clair, c’est un astre mort. On devrait parler du clair du soleil sur la lune. De la même manière qu’on devrait parler du clair de l’Etre sur le mental. Sans l’Energie intrinsèque à la Vie le mental ne serait qu’une coquille vide et inerte.

Le mental nous vend toutes sortes d’idées, en général d’échec. Nous devons toujours discerner d’où nous viennent les idées qui nous passent par la tête. Elles ne viennent pas toutes de nous, loin de là. De même que pour sortir de l’eau il nous faut nous appuyer sur quelque chose d’autre que l’eau (la terre ferme, un ponton, un bateau), pour sortir du mental il nous faut nous appuyer sur quelque chose de plus fort que les idées. C’est ici le rôle des mantras, en particulier du Mantra Universel, OM. Le mental nous projette en permanence ailleurs dans l’espace et dans le temps (dans le passé et le futur qui n’existent pas). Le OM, réalité sensible, nous permet de déjouer tous les pièges du mental et nous ramène à notre sensibilité, donc ici et maintenant, dans le réel.

Le processus de transformation passe par la mort de la vieille enveloppe car, quelle que soit la valeur et la profondeur de la transformation de la Bête, son enveloppe charnelle ne lui permet pas de s’unir à la Belle. Il est fait référence ici à cette mort initiatique qui accompagne le processus, mort qui n’est pas celle du prince mais seulement celle de son enveloppe, de son cocon. « « Si le grain de blé tombant sur la terre ne meurt point, il demeure seul. Mais s’il meurt il porte beaucoup de fruits. » [2]  Ne serait-ce pas justement cette mort d’une vieille enveloppe ce qu’est en train de vivre l’humanité ? Le cocon se fissure de partout.  Et, dans le même ordre d’idées, de quoi renaît le Phoenix ? - De ses cendres. La transformation de la Bête est binaire, elle ne se produit vraiment qu’à la fin, quand tout est perdu, quand tout est cendres.

Dans ce film, la fusion est représentée par l’énorme dégagement d’énergie qui a lieu après que la magicienne ait rompu la cloche de cristal qui enfermait la rose du maléfice. Cette énergie, évocation plus qu’évidente de la Kundalini, force majeure de transformation, commence par la métamorphose du Prince, continue par un rapide lever de soleil, un printemps immédiat, le relabrement (il va falloir inventer des mots nouveaux) du château et se termine par la transformation de tous les membres du personnel du château qui retrouvent leur condition édénique et terminent tous unis dans la plus belle et la plus touchante des fraternités. Pour l’instant nous en sommes au moment où tout s’éteint dans le château, où tout s’arrête, à la désolation de la mort. Même Lumière, le charmant candélabre, finit par s’éteindre. On peut donc prévoir le retour de la Vie, la guérison, la fraternité, et le « déplacement de toute sorte de montagnes ».

Et que penser, que dire d’un film dont le personnage principal n’apparaît pas même trois minutes ? Et quand il apparaît, il apparaît caché. Qui est le personnage principal de ce film ? Rares sont ceux des spectateurs qui l’identifient. Il s’agit de la magicienne, Agathe. C’est elle qui mène toute la danse, du début à la fin. Et personne ne la détecte. C’est le génie du conte.

Le lièvre et la tortue

Qui gagne la course ? Cela, nous le savons tous : la tortue. Il est vrai que le lièvre, cet être hyperdoué en termes de vitesse a autre chose à faire que de s’occuper de cette course. Il est très distrait. Il doit jouer aux cartes, il doit faire et faire beaucoup de choses, se passionner pour ses spéculations, etc. Mais ce que nous ne savons pas, c’est ce que devient la tortue une fois qu’elle a gagné. Que se passe-t-il pour la tortue quand elle a gagné ?

Ni Esope ni Lafontaine ne nous ont donné de précisions sur l’affaire. Peut-être ne pouvaient-ils pas se risquer à le dire à leur époque. Eh bien, la tortue devient un aigle !

On consentira que si les bêtes peuvent devenir des princes, il n’y a pas de raison que les tortues ne deviennent pas des aigles. Pas de raison non plus que nous ne devenions pas des êtres de Lumière. Cela s’appelle la Libération Spirituelle.

Vous imaginerez facilement d’une part le changement d’angle de vue (vu d’en haut, tous les problèmes paraissent insignifiants et se gèrent facilement, alors qu’il sont insolubles en bas) et d’autre part le changement radical dans le rapport de force (ce n’est plus le lièvre qui domine et risque à tout moment de retourner la tortue, c’est l’aigle qui a l’œil sur tout et contrôle tout). Il est clair que si un lièvre avait un mauvais comportement, il pourrait terminer en civet. S’il comprenait qu’il doit se transformer, il lui serait très certainement donné sa chance.

Harry Potter

Harry Potter est le seul livre qui réussit à arracher les enfants de la télévision. Là sont ses premières lettres de noblesse. Mais il en a d’autres. Ce conte qui nous est arrivé au travers d’un imagination incroyable, révèle notre inconscient collectif et les différents processus et combats qui s’y déroulent. Il montre la naissance, la vie et l’œuvre d’un être exceptionnel. Il montre l’irruption de la magie dans nos vies. Une Eglise patriarcale qui vénère les Rois Mages mais qui, pour être patriarcale, a perdu toute magie, toute capacité de se transformer, de transformer ses propres prêtres et de participer à la transformation de l’humanité, voit d’un mauvais œil l’apparition de ce phénomène Harry Potter. Mais l’heure n’est plus au bûcher. L’heure est au respect de toutes ces formes de connaissance autrefois enfouies, cachées. Quand le langage rationnel, logique est celui qui nous permet d’expliquer, le langage symbolique, analogique, est celui qui nous permet de comprendre. Il est temps qu’on comprenne ce qui nous arrive. Les allégories comme celle de Harry Potter sont bien utiles en ce sens.

La saga de Harry Potter est l’histoire de tous les combats intérieurs qui mènent à la victoire sur Voldemort (lisez, entre autres : le mental). Sa baguette magique est sa force féminine de transformation (Voldemort, lui, aimerait bien tout éliminer). A travers toutes les épreuves qui l’attendent, après de nombreux combats, en particulier l’ultime bataille, l’harmonie parfaite (entendez : l’Age d’Or de l’humanité) est rétablie. Durant ces sept ans de formation, il vivra les épreuves les plus redoutables, les plus difficiles avec l’aide et la protection du professeur Dumbledore. Lui et ses amis en sortiront magiciens. On notera que la victoire n’est possible que parce qu’elle est collective ; Harry n’est pas seul, il est entouré d’une équipe magnifique. La force féminine doit être réveillée en chacun et en tous. Cet éveil est progressif, la victoire est finale. Le dernier combat paraît perdu, mais grâce à un ultime soubresaut, la victoire est remportée.

Comment ne pas voir là une représentation de ce qui arrive en ce moment à l‘humanité ? Nous sommes dans un combat pour faire émerger la Lumière dans cette humanité. Qui dit combat dit beaucoup d’efforts.

Métamorphose

Jean Guitton, dans un texte qu’il appelait : « Faire face », disait : « Je pense qu’à l’heure présente, pour aider l’humanité, il faut que chaque discipline accepte de faire face à la Vérité. Plus que jamais, ce sont les problèmes suprêmes qui vont se poser aux hommes : la Guerre, le Sida, l’Education, la Famille… Nous approchons en aveugles (le [regard] tourné vers le passé, par crainte de fixer l’avenir) d’une période nouvelle dans l’histoire, où les problèmes suprêmes (que les générations précédentes pouvaient laisser dans l’ombre) se poseront par nécessité… »

 « Il faudra choisir entre le Tout et le rien, entre l’Etre et le néant, le Mystère et l’absurde. Les solutions intermédiaires (auxquelles nos pères s’étaient tant attachés) ne seront plus possibles. Nous serons des sages par nécessité. »

 « Est-ce à dire qu’il faille avoir peur et désespérer ? N’est ce point au contraire le moment de surespérer ? La loi la plus profonde de l’Evolution pourrait se résumer ainsi : dans l’histoire immense des espèces vivantes, lorsque la catastrophe est proche, alors une métamorphose se produit. Ainsi l’Evolution continue son travail, en se concentrant sur des points privilégiés. De sorte que les temps où l’on pourrait désespérer en voyant les signes de la décadence sont les annonces d’un rebondissement. Bien plus, le nouvel équilibre est plus haut que l’ancien. Après l’homo faber, le pense que nous verrons paraître l’homo mysticus (c’était la pensée de Malraux lorsqu’il disait : « Le XXIe siècle sera mystique ou ne sera pas [3]»). »

Fascination

Il nous est tous arrivés après une sieste, ou au petit matin, de voir à travers une fente du rideau un rayon de soleil. Et dans ce rayon flottent de petites poussières. Nous en observons les mouvements, si nous soufflons nous les voyons s’agiter. Nous avons tous passé des moments à ça. Et nous sommes captivés par la poussière. Alors que nous pourrions regarder la lumière.

Nous entendons un bruit. Ecoutons le silence dont il provient.

Notre mental nous fascine et nous restons attrapés dans ses poussières, nos idées, nos pensées, nos idéologies, nos confessions religieuses, nos bruits, nos ombres. Et nous oublions de regarder la Lumière. Et nous oublions d’écouter le Silence.

Le monde des poussières semble en grande difficulté. C’est que la Lumière revient, c’est l’Aube.

 

Tous au combat, mais lequel ? Comment ?

Notre combat : la transformation, la transmutation, la métamorphose.

Au moment de l’accouchement, il n’y a qu’un but, la lumière. Pour nous, il n’y a qu’un but : terminer de réveiller la Belle. C’est cela, on l’a vu, qui conditionne la métamorphose en Prince.

L’Age de fer est en bas, dans l’obscurité de la confusion et de l’impuissance, l’Age d’Or est en haut. Il faut monter et monter. Il nous faut monter en énergie, en force féminine. Il nous faut être hermétiques. Nous ne pouvons plus perdre d’énergie. L’heure n’est plus à la distraction, à la réaction, à la contrariété, à l’indignation. C’est inutile, stérile et nous fait perdre notre énergie. L’heure n’est plus à reprocher à la Bête d’être une Bête. C’est tout ce qu’elle peut être et c’est tout ce qu’il y a en cette fin d’Age de fer. Bien sûr qu’il y en a des bêtes ! Oh oui ! Mais là n’est pas le problème. Le problème est le sommeil de la Belle, notre force féminine bridée. L’heure, pour beaucoup d’entre nous, est à faire sauter la dernière bride.

Bien sûr que sur cette Terre il y en beaucoup qui pèchent par action. Mais soyons clairs : il y en beaucoup plus qui pèchent par omission. Et des deux « péchés », il est bien possible que ce soit celui par omission qui soit le plus grave car il est le plus répandu. Et c’est souvent celui-ci qui ouvre la porte à l’autre. «Presiento que el olvido no bastara el día de la espada”. L E Mejia. Je pressens que (l’excuse de) l’oubli ne sera pas suffisant le jour de l’épée. Ne venons pas dire que nous avons oublié de faire le travail.

 

Quel travail ?

Dans la Nature, il n’y a pas de poubelles. La Nature sait transformer. L’humanité, elle, ne transforme rien, elle accumule ses déchets. Sa Force (Yin, féminine) de transformation est endormie. Pourtant, c’est par transformation qu’on pourra et qu’on devra se libérer des plastiques, des déchets ordinaires, des déchets radioactifs, des pollutions, des terroristes et déséquilibrés de tout sorte, des douleurs du passé, des ressentiments... Par transformation !  -Où trouve-t-on cette Force ? - Tout près : au centre de nous-mêmes. - Comment peut-on la réveiller ? - En allant au centre de nous-mêmes, au contact avec notre Maître Intérieur (c’est le baiser du Prince). - Comment ? - En répétant le Mantra Universel OM.

 

LE MANTRA / le mental

Le OM en permanence. Le OM comme Force supérieure (supérieure à toute pensée, à tout karma), le OM comme Lumière, comme Guide (le OM est le fil d’Arianne qui nous permet de sortir du labyrinthe du mental), le OM qui nous a guidé depuis des années et maintenant nous indique la sortie, le OM comme Unité, qui nous permet de nous extraire du tiraillement et de la division de la dualité et nous permet de réintégrer notre Unité, notre Essence Divine, le OM comme liant, comme facteur de conjonction, au moment où tous les humains sont obligés de s’unir, le OM comme antidote absolu du maléfice qui fit dormir notre Force Féminine de transformation, le OM comme ascenseur vers nos cimes, le OM qui nous recharge, nous vivifie, nous fait grandir en énergie et nous ouvre de nouveaux horizons.

Répétons sans cesse le OM, en même temps que nos activités quotidiennes, mais aussi en des moments privilégiés, au moins trente minutes par jour, où nous sommes exclusivement dédiés à la concentration sur le Mantra. Répétons-le aussi tous ensemble, en grand nombre, à l’occasion des méditations collectives. Il nous faut générer ensemble une Colonne de Lumière qui nous élève et nous libère, par en haut, de notre condition actuelle très limitée.

Oui, nous sommes soumis à de nombreuses distractions, mais elles sont en périphérie de nous, elles ne sont pas nous. Au centre de nous-mêmes, il y a notre Être et le OM. Résistons en permanence à la distraction en nous focalisant sur le OM. Au moment de l’accouchement, on ne regarde pas vers le fond de l’utérus, vers le passé, ni sur les côtés. Un seul objectif, la Lumière. Un grand moyen : répéter OM à tout instant.

 

La transformation au lieu de l’élimination 

Le monde est ce qu’il est. Il n’est pas en bon état. Il est misérable, injuste… Mais c’est ainsi qu’il se présente à nous. Et ce monde, tel qu’il est, n’est pas à éliminer, il est à transformer. Ayons donc en permanence la conscience qu’avec un tel outil, le OM, nous sommes des magiciens. Cette Force magique de transformation est suprême. Appliquons la Force du OM à la transformation de tout ce qui se présente à nous, dans notre vie intérieure comme dans nos vies extérieures, dans la famille, dans l’entreprise, dans les calamités. Tout peut et doit être transformé. Et nous constaterons tous qu’effectivement la transformation a lieu, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de nous-mêmes, que la chrysalide termine sa métamorphose et que le papillon s’envole, que, des cendres de l’Age de fer, émerge l’Age d’Or.

 

                                                                                                                                     Dr Xavier ETIENNE

                                                                                                                                     www.lematriotisme.com

 

OM  OM  OM  OM  OM  OM  OM  OM

 

 

[1] Etienne Perrot in, Jung (Carl Gustav) 1875-1961. Encyclopoedia Universalis, 2002.

[2] Jean 12, 24

[3] Extrait du manuscrit d’une conférence donnée par Jean Guitton le 15 janvier 1988 à la séance solennelle de la Société Médicale des Hôpitaux et publié dans la revue de la SMH. Il faut préciser qu’André Malraux ne disait pas « religieux » mais « mystique ». Si le XXI° siècle devait être religieux, cela ne changerait rien à la situation actuelle. Les siècles antérieurs étaient déjà religieux, et c’est au nom de Dieu que les hommes se sont livrés de très cruelles guerres. Ce que le XXIe siècle doit voir paraître c’est l’homo mysticus.

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