Super User

Super User

L’étiologie est la cause d’une maladie, ou l’ensemble de ses causes. La recherche de la cause d’une maladie est une étape fondamentale de la démarche médicale.

 

Au stade où nous en sommes de cette démarche, il est devenu assez clair que la Colombie souffre d’un déséquilibre fonctionnel caractérisé par des comportements masculins Yang excessifs et des comportements féminins Yin insuffisants. Ainsi la maladie de la Colombie a pu être identifiée comme étant une hémiplégie énergétique Yin, ce qu’en termes symboliques, on a appelé le sommeil de La Belle. Il nous reste donc deux thèmes à traiter : il nous faut répondre d’abord à la question de l’étiologie de cette hémiplégie énergétique Yin. En d’autres termes : pourquoi La Belle dort-elle ? Pourquoi La Belle dort-elle en Colombie ? D’où provient ce sommeil aux conséquences si néfastes, d’où provient le déficit, la pénurie de Yin de cette société ? Ce n’est qu’après avoir répondu à cette question des causes de l’hémiplégie que nous pourrons commencer à nous demander si cette situation admet oui ou non des solutions, et, si oui, lesquelles ? Ce n’est que munis du diagnostic et de l’étiologie que nous pourrons, dans le chapitre suivant, envisager le traitement, c’est-à-dire comment réveiller La Belle.

 

La conception du traitement d’une maladie découle bien sûr en premier lieu de son diagnostic ; on ne traite évidemment pas une hépatite comme on traite une insuffisance cardiaque. Mais elle dépend aussi de son étiologie ; on ne traite pas les céphalées[1] dues à une méningite comme on traite les céphalées dues à une hypertension artérielle. Dans le cas de l’hémiplégie Yin dont souffre la Colombie, il nous faut donc répondre à la question : d’où provient ce déficit de Yin ? Pourquoi le Yin de cette société est-il en pénurie ? Pourquoi La Belle dort-elle ?

 

[1] Céphalées = maux de tête

mardi, 25 avril 2017 21:44

Sommeil naturel ?

La recherche de la réponse s’oriente d’emblée vers une autre question : le sommeil de La Belle est-il naturel ou artificiel ? Ce déficit de Yin est-il quelque chose qu’on rencontre dans la Nature, ou quelque chose qui a été créé, induit ?

 

Tout semble indiquer que le sommeil de La Belle n’est pas naturel. En effet, dans la Nature on observe un équilibre Yin/Yang. Les animaux ont un fonctionnement respectueux de la Nature et adapté à leur milieu, ils ne s’autodétruisent pas. On trouve au sein de toutes les communautés animales des comportements typiquement Yang d’appropriation et de défense de territoire, de recherche de nourriture par la chasse, une sélection naturelle qui conserve les éléments les plus forts, des systèmes équilibrés et respectés de pouvoir. Mais on y trouve aussi des comportements parfaitement Yin de vie communautaire, d’organisation en réseaux forts, d’association pour la défense de la progéniture et pour son alimentation. Les animaux vivent en équilibre Yin/Yang dynamique, alors que les êtres humains vivent en déséquilibre stable. Ce ne sont pas les animaux qui compromettent le futur de la planète, ce sont bien les êtres humains. Il s’est donc passé quelque chose pour l’humanité et pour elle seulement. Son fonctionnement est anormal, et ce n’est pas naturel.

 

Que s’est-il passé ? Comment se fait-il que tout un pan de l’énergie de l’être humain se soit affaissé ? Comment se fait-il qu’ait disparu, que se soit affaibli tout un secteur du fonctionnement humain ?

 

La réponse à ces questions est difficile. On a beau chercher dans l’histoire, dans la préhistoire de l’humanité, on ne trouve rien de bien significatif.

mardi, 25 avril 2017 21:44

Données historiques

On voit bien que l’humanité a évolué progressivement d’une organisation paysanne, agricole, pastorale, vers une civilisation de plus en plus urbaine. Elle s’est en quelque sorte verticalisée en perdant peu à peu son contact avec la Nature et ses racines Yin, naturelles, et elle est devenue Yang, artificielle. Cette urbanisation croissante, voire galopante, est due à l’essor industriel dans les pays riches et à la pauvreté des campagnes, aux famines et aux guerres dans les pays pauvres. Ce passage d’une organisation sociale plutôt Yin à une organisation nettement Yang n’est cependant pas la cause de l’affaiblissement du pôle Yin de la société mais sa conséquence. C’est parce que le Yin de nos sociétés est faible que se produit ce changement d’organisation et non le contraire.

 

A l’échelle de l’humanité il est un autre fait qui mérite l’attention. Sur le plan religieux les cultes à la Déesse Mère ont progressivement laissé la place aux cultes au Dieu Père. Françoise Gange, dans une démonstration brillante[1], montre que le patriarcat n’a pas toujours existé. L’histoire est patriarcale, la préhistoire est matriarcale. Dieu, en quelque sorte a changé de sexe, ou plutôt de valence. La représentation que se faisait l’être humain de la divinité était autrefois féminine. Actuellement elle est masculine (« l’Eternel, le Dieu des armées, le Dieu d’Israël »[2]). L’humanité a effectivement assisté à la transformation des civilisations rurales de type Yin, en contact avec la Mère Nature, en civilisations urbaines, industrialisées, mécanisées, de type Yang. Il est bien clair qu’une transformation majeure a eu lieu. Le sentiment est que c’est le patriarcat qui a mis fin au matriarcat au terme d’une agression prolongée et répétée. Il est tout aussi possible que ce soit le matriarcat qui se soit affaibli et ait ainsi permis son propre démantèlement. Mais de toute façon, on ne sait pas pourquoi il en a été ainsi. Là aussi, il s’agit seulement de la description d’un élément de la transformation de l’organisation humaine et non d’une explication. Il n’est pas dit pourquoi la force féminine du matriarcat se serait affaiblie jusqu’à permettre son enfouissement, son anéantissement.

 

Il semblerait que les sciences humaines, l’histoire, l’anthropologie, ou la sociologie ne sont pas en mesure de donner une raison à la pénurie de Yin de nos sociétés.

 

[1] GANGE Françoise. Avant les dieux, la Mère universelle. Op. cit., p 12.

[2] Jérémie, 44,7.

mardi, 25 avril 2017 21:44

Données symboliques

Par contre, si on se tourne du côté d’une autre source d’informations, la pensée analogique, mythique, symbolique, on s’aperçoit que d’une manière ou d’une autre, celle-ci nous livre des informations sur l’origine de la pénurie du Yin en l’être humain. On s’aperçoit que ces informations concordent, qu’il y a une sorte de fond commun de connaissance ou de sagesse qui nous donne la clé de ce phénomène et nous permet de progresser vers la solution de ce déséquilibre et de l’entrevoir. Cette pensée analogique est véhiculée par les textes sacrés, les mythes, les contes, les symboles. Que nous disent-ils ?

 

1. Les contes de fée

Les contes de fées servent, comme les textes sacrés, à renseigner sur les profondeurs de l'être. Quand ils parlent du principe féminin, du pôle Yin de l’être, ils parlent de La Belle.

 

La question que nous nous posons peut se formuler ainsi : pourquoi Blanche-Neige dort-elle ? Pourquoi La Belle au bois dormant dort-elle ? La réponse est identique dans les deux cas : par maléfice. Elles ont été l’objet d’un sort, d’une malédiction. L’une est tombée dans le piège de la pomme empoisonnée, l’autre a été victime d’un sort, qui ne s’accomplit d’ailleurs que quand La Belle atteint ses quinze ans (l’âge de la fin de l’enfance, l’âge de la fin de la période matristique, Yin, et du début de la période adulte, patristique, Yang). La Belle est donc inactivée artificiellement. Si Blanche-Neige et La Belle dorment, c'est, selon les contes, par maléfice, c’est par l'action, l’agression d'une « sorcière ».

 

Il faut bien sûr se garder de prendre cette information au pied de la lettre. Ce que les contes nous transmettent, ce sont des symboles, des informations symboliques, de l’ordre de la subjectivité. Il ne faudrait en aucun cas interpréter ces données symboliques comme si elles se référaient à des faits réels, il ne faudrait surtout pas imaginer que ces informations correspondraient à des faits réels ou supposés de notre vie quotidienne ou à un quelconque acte de magie populaire. Ce serait là une grosse erreur d’interprétation. Ce qui ressort surtout de cette information est la confirmation de ce que nous disions plus haut : le sommeil de La Belle apparaît comme artificiel et donc d’une durée indéfinie. Aussi La Belle ne va pas se réveiller toute seule.

 

Nous noterons aussi que cette malédiction n’aboutit jamais vraiment à la mort. Nous le disions plus haut : La Belle peut être endormie mais pas tuée ; le sort qui devait tuer La Belle au bois dormant a été atténué en sommeil profond, la « mort » de Blanche Neige est toute relative car son corps ne se décompose pas, ce n’est pas une « vraie » mort, ce n’est en fait qu’un sommeil artificiel très profond. Le Yin ne peut effectivement pas disparaître de notre réalité ordinaire, il peut seulement être inactivé, réduit à son minimum et bloqué. Même dans le déséquilibre YANG/yin le plus prononcé, le Yin ne disparaît pas, il est endormi. C’est une constante : La Belle dispose toujours d’une protection, il y a toujours une fée bienfaisante qui veille. Dans la Bible, Job bénéficie de la même protection[1] : quand Satan propose à Dieu de mettre son serviteur à l'épreuve, Dieu ne l'autorise pas à attenter à sa vie, mais seulement à ses biens et à sa santé.

 

A l’époque d’Internet, on pourrait proposer une image qui aiderait à situer le problème dans un contexte plus accessible. Si nous comparons l’être humain à un ordinateur particulièrement évolué et complexe, nous pourrions dire que nous disposons de deux logiciels pour organiser, diriger et réguler nos comportements : un logiciel Yang gérant les comportements masculins (on le verrait, par exemple, plutôt du côté droit du corps) et un logiciel Yin gérant les féminins (côté gauche), ce que nous venons de dire en termes symboliques peut être traduit en termes d’informatique : il y a un virus dans notre logiciel Yin. Celui-ci est donc désorganisé. Il est donc hors fonction. Nous en sommes alors réduits à gérer nos vies avec le seul système qui nous reste : notre logiciel Yang. Celui-ci ne peut évidemment produire que des comportements Yang.

 

Un virus dans un ordinateur est quelque chose de très discret mais de particulièrement nocif. Un sort, une malédiction sont de même nature : ce sont des informations toxiques qui désorganisent le système dans lequel ils sont introduits ou dans lequel ils s’introduisent. En ce qui concerne nos ordinateurs, nous sommes en général bien attentifs à ne pas les laisser se faire parasiter par un virus, nous avons tous installé un programme anti-virus. Nous faisons appel au technicien si nous voyons une anomalie de fonctionnement de notre ordinateur. Nous savons aussi qu’il y a sur la Toile, sur Internet, des hackers, des pirates informatiques, qui sont capables de pénétrer notre informatique et nos organisations pour les léser. Mais nous n’avons pas encore intégré qu’il en est de même pour « l’informatique humaine ». Notre réalité ordinaire se comprendrait mieux si nous admettions que nous fonctionnons comme des ordinateurs, que nous sommes programmables et programmés (et souvent bien mal), que nous disposons de deux grands logiciels qui ont sous leur dépendance deux grands groupes de fonctions, les fonctions Yang et les fonctions Yin, mais que notre logiciel Yin est défectueux, bloqué, peu fonctionnel. Selon toute vraisemblance il en est de même pour une société : ses fonctions de type féminin, Yin peuvent être déficientes en raison de dommages à son logiciel Yin. Cette société compensera son impuissance Yin par un hyperfonctionnement Yang.

Cette idée de deux logiciels et de la possibilité de virus pourrait d’ailleurs être étudiée en médecine, en psychologie et en sociologie ; il semble exister là une piste pour expliquer certains phénomènes, certains comportements que nous ne comprenons pas encore. Tous ceux qui sont amenés à aider les gens à retrouver un fonctionnement normal sont confrontés à des problèmes parfois étranges de blocage, d’informations perverses, de récurrence des comportements et devraient savoir le résoudre.

 

Esta idea de dos programas y de la posibilidad de virus podría ser estudiada en medicina, en psicología y en sociología; parece existir una pista para explicar ciertos fenómenos, ciertos comportamientos humanos que aún no comprendemos. Todos los que están dedicados a ayudar a la gente a encontrar un funcionamiento normal están confrontados con problemas a veces extraños de bloqueo, de informaciones perversas, de recurrencia de los comportamientos y deberían saber resolverlos.  

 

2. Les textes sacrés

On trouve un autre élément de réponse à la question de l’étiologie de cette hémiplégie énergétique dans la Bible, plus précisément dans l'Apocalypse de St Jean (XII, 6) (XII, 13-17), où l'auteur, avant de décrire le règne de la Bête, dit: « Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant lorsqu’elle aurait enfanté… Et la femme s’enfuit dans le désert où elle avait un lieu préparé par Dieu afin qu’elle y fut nourrie pendant mille deux cent soixante jours. » La femme est agressée mais elle est protégée et se retrouve au désert.

 

Le disciple Jean nous donne là une clé : il s’agirait là aussi d’une agression. Le Dragon, pour instaurer le règne de la Bête, doit chasser la femme au désert, doit la rendre non fonctionnelle. Il se propose de la tuer, mais, encore une fois, la femme peut échapper à la mort ; elle trouve refuge dans le désert. On pourrait d’ailleurs s’étonner que le Dragon ne puisse pas aller lui aussi dans le désert pour achever son projet.

 

En d’autres termes, il nous indique le procédé qui est utilisé pour faire d'un pays, d'une entreprise ou d'un individu une fontaine de souffrance, de guerre et de destruction, en quelque sorte le règne d’une Bête : il suffit de bloquer le principe féminin en eux, de l'inactiver, de réduire l'énergie Yin au sommeil, de la chasser au désert. Automatiquement se créera un excès de masculin, un surplus de Yang avec son cortège d'excès de compétition, d'exclusion et d'appropriation. Naturellement apparaîtront la guerre et la destruction.

 

Il y a deux mille ans, St Jean écrivait sa vision du règne de la Bête. Il décrivait ce que nous vivons actuellement, ce monde à l'envers, menacé d'autodestruction. Certains interprètes de l’Apocalypse montre comment ce texte est prémonitoire et combien il décrit les caractéristiques de la civilisation actuelle en fin d’ « Age de Fer ». On peut, d’une certaine manière, à travers ce qu’il décrivait, voir la situation de la Colombie, où apparemment la Bête a planté ses griffes de toutes parts : l'appropriation de la terre, la corruption, la "trahison des clercs", les "élites" qui ne font par la différence entre "servir" et "se servir", la recherche de paradis artificiels et la barbarie quotidienne.

 

Mais la Femme de l’Apocalypse n’est pas morte, elle s’est réfugiée dans le désert, elle est inactivée, mais vivante et susceptible de sortir de ce désert.

 

3. Les mythes

Dans le mythe d'Orphée, c'est aussi le principe féminin, Eurydice, qui est en enfer, et là aussi par l'action du "Dragon", une vipère qui la mord, et il revient à Orphée de l’en sortir. L’héroïne, Eurydice, cette fois-ci, est bien morte et pourtant, encore une fois, elle est autorisée à sortir des enfers et à retrouver la vie. Elle est donc seulement non fonctionnelle.

 

Tout récemment un conte enchanteur met en scène le héros actuel, Harry Potter[1], qui, lui aussi est (apparemment) réduit à l’impuissance : il est confiné dans le placard à balais, sous l’escalier, par son oncle et sa tante qui redoutent au plus haut point que s’affirment en lui ses aptitudes magiques (Yin). Ceux-ci sont bien sûr la personnification de la Bête, ils représentent l’abus de pouvoir, l’excès de Yang, l’impossibilité pour la pensée rationnelle de comprendre et d’admettre la pensée symbolique et sa complémentarité. Harry Potter, lui, patient, attend son heure et va se libérer et s’affirmer peu à peu, mettant en œuvre progressivement ses pouvoirs magiques comme élève d’une grande école de magie.

 

[1] Job I,12 ; II, 6

[1] ROWLING J.K. Harry Potter à l’école des sorciers. Gallimard Jeunesse, Paris, 2007.

mardi, 25 avril 2017 21:44

Conclusion

Le sommeil de La Belle est provoqué. Il n’est pas naturel, il est anormal, pathologique. L’agent qui l’a induit est discret, difficilement discernable, particulièrement coriace et néfaste, du genre virus. On déduira de ces données symboliques, et particulièrement de leur similitude et de leur conjonction, que la pénurie de Yin n’est pas non plus « normale », qu’elle ne correspond pas à la destinée normale de l’être humain, que celle-ci est entravée par l’intervention d’un élément néfaste, par une malédiction. En termes informatiques on dirait : par un virus. On retirera de ces informations que, dans ces conditions, La Belle ne va pas se réveiller de manière spontanée. Pas non plus avec des mesures ordinaires, disons, avec des bonnes paroles ou un énervement, une colère ou une tristesse; cette manière de faire est bien insuffisante. Ce ne sont pas des vœux pieux non plus qui vont réveiller le Yin de la société. On l’aura compris, il faudra envisager des méthodes et techniques bien plus efficaces et bien plus profondes. Nous les verrons dans le chapitre suivant.

 

La question que se pose tout le monde à ce stade de l’argumentation est : « D’où vient cette malédiction ? Qui a pu créer cette situation en l’humanité, et par conséquent, en Colombie ?» Il est difficile d’apporter une réponse à de telles questions. Il y a bien sûr quelques pistes qui peuvent être explorées pour y répondre. Mais en réalité, il est tout à fait secondaire d’avoir la solution à ces interrogations. Ce n’est pas cela qui compte. Tenter de répondre à ces questions nous dévie de l’essentiel. De toute façon pour prendre conscience des tenants et des aboutissants d’une situation ou d’un problème, il faut d’abord en être sorti, il faut déjà ne plus en être la victime. Le fait important n’est pas d’où vient la malédiction mais simplement que ce soit rien moins qu’une malédiction qui soit à l’origine du sommeil de La Belle. On ne réveille pas une Belle qui dort d’un sommeil provoqué par malédiction comme on en réveillerait une qui dormirait de sommeil naturel. Les mesures à prendre sont bien différentes. C’est ce qui fait la spécificité et l’exigence du traitement de cette hémiplégie énergétique Yin que nous allons envisager dans le chapitre suivant. C’est ce qui fait aussi que comme jusqu’à présent ni le diagnostic ni l’étiologie de la maladie n’étaient déterminés, toutes les mesures qui visaient à apporter le remède à ce pays malade ne pouvaient qu’être inappropriées et inefficaces.

 

Les quelques informations que nous avons sur l’étiologie de l’hémiplégie énergétique dont souffre la Colombie sont donc d’ordre symbolique. Certains, pour cette raison, auront peut-être tendance à ne pas vouloir les prendre en considération, à vouloir arrêter là la lecture de ce texte, pensant que nous nous sommes perdus dans une sorte de délire ou d’inconsistance. On les comprend bien. Néanmoins, dans la mesure où nous ne disposons pas d’autres informations pour expliquer la genèse de cette pénurie de Yin en nous et en notre société (en l’occurrence la pensée rationnelle n’est là d’aucun secours), dans la mesure où il est tout à fait normal mais simplement pas habituel d’avoir recours à la pensée symbolique, dans la mesure où le fonctionnement normal de la pensée suppose l’équilibre entre les deux pensées et la navette logique/analogique[1], dans la mesure où c’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu, et, enfin, dans la mesure où nous n’effectuerons jamais un changement-métamorphose en restant dans les sentiers battus, cette manière de voir conserve alors toute sa pertinence, elle ne peut donc pas être évacuée d’un revers de la main et, au contraire, elle se révèle apte à servir de base à la conception du traitement. « Pour atteindre le point que tu ne connais point, tu dois prendre le chemin que tu ne connais point » Saint Jean de la Croix.

 

[1] MORIN Edgar. La Méthode, T3: la connaissance de la connaissance. Paris, Points Seuil, 1986.

« La rationalité véritable ne réprime pas l’analogie, elle s’en nourrit tout en la contrôlant. Il peut y avoir des dérèglements de la navette analogique-logique ; l’excès analogique et l’atrophie logique conduisent au délire ; mais l’hypertrophie logique et l’atrophie analogique conduisent à la stérilité de la pensée. » p 143.  « De toute façon, et surtout aujourd’hui, l’hygiène de nos esprits et de nos sociétés requiert, non seulement le droit de cité de la métaphore dans le langage quotidien, mais aussi la pleine reconnaissance de la sphère poétique où les analogies vivent en liberté. A la différence du rêve et du phantasme qui s’enferment dans l’univers imaginaire, la navette analogico-poétique fait communiquer l’univers réel et l’univers imaginaire et les ensemence mutuellement.»

p 141. 

 

 

mardi, 25 avril 2017 21:44

Introduction - Données symboliques

Nous avons respecté jusqu’ici les étapes de la démarche médicale. Le problème est bien posé : nous avons notre diagnostic : hémiplégie énergétique Yin. Nous avons aussi déterminé l’étiologie de la maladie : nous savons qu’il s’agit d’un sommeil artificiel du Yin, par malédiction. L’étape suivante, elle aussi fondamentale, est le traitement de cette maladie.

 

Dans un premier temps, il nous faudra définir les bases théoriques de ce traitement. Ensuite, à partir de ces éléments théoriques, nous aborderons les données pratiques de son application.

 

Les bases théoriques du traitement tournent autour de la question :

 

Comment se réveille une Belle ?

 

Comment réveiller le Yin d’un système vivant ? Comment rééquilibrer l’énergie d’un individu, l’énergie d’une collectivité, d’une société ? Comment se réveille La Belle ? Quelles données avons-nous pour répondre à cette question fondamentale ?

 

Si l’on admet l’adéquation et la validité de la pensée symbolique pour la compréhension des réalités subtiles et profondes comme celles qui ont à voir avec la vie, avec le fonctionnement et avec l’énergie des systèmes vivants, on considérera comme légitime, après l’avoir utilisée pour la détermination de l’étiologie, d’avoir de nouveau recours aux symboles pour la mise en évidence du traitement. De toute façon, la pensée rationnelle, comme pour l’étape précédente, ne nous est encore une fois que de peu de secours.

Nous sommes donc tout à fait autorisés à revenir ou à rester dans ce registre symbolique, analogique. D’ailleurs, le problème étant posé comme il l’est, c’est-à-dire essentiellement sous forme symbolique (une Belle qui dort), ce n’était pas difficile de deviner la suite et cela fait longtemps que chez la plupart des lecteurs la réponse est arrivée, venant du fond commun de connaissance et de sagesse de l’humanité : c’est le Prince qui réveille La Belle en lui faisant un baiser[1].

 

Tous nous savons que, dans les contes, c’est le baiser du Prince qui réveille Blanche-Neige, que c’est lui aussi qui réveille La Belle au bois dormant. Nous nous rappelons, dans les mythes, l’intervention d’Orphée dans la sortie des enfers de sa promise, Eurydice. On sait aussi, par les textes sacrés, que le Christ est venu sur la Terre, cet « enfer », pour le réveil et la rédemption de l’humanité.

 

C’est le baiser d’un Prince qui réveille La Belle. Voilà la solution. Voilà la réponse à cette question fondamentale. Voilà l’information de base. Il nous faut maintenant, pour expliquer et comprendre cette information, revenir du langage symbolique au langage rationnel. L’étape suivante de cette démarche logique que nous poursuivons est l’interprétation de ces deux informations. Que signifie pour nous le Prince ? Pour nous comme individus, pour nous comme collectivité ? Et qu’est ce pour nous que le baiser du Prince ?

[1] Selon le conte La Belle au bois dormant. Voir GRIMM. Contes. Gallimard, coll. Folio classique, Paris, 1976, p 138.

mardi, 25 avril 2017 21:44

Le Prince

Les personnes qui se prêtent à cet effort d’interprétation ou d’élucidation du concept de Prince passent par deux étapes : la première se caractérise par une perplexité associée à une réelle curiosité, la seconde par une sensation d’évidence, de clarté.

 

Le concept de Prince est chargé d’une connotation de grandeur, de richesse, de dimension supérieure qui excite la curiosité du chercheur. On a vraiment envie de savoir ce qui se cache sous cette métaphore. Mais son sens ne se dévoile pas immédiatement. On évoque des concepts comme l’amour, ou la beauté. Mais un Prince n’est pas un concept, c’est une instance réelle et royale, ce n’est pas une abstraction. Il s’agit bien d’un être réel. On évoque l’homme, ou le conjoint, le mari. Mais le Prince n’est pas un homme, c’est un Prince, il manifeste une autre dimension. Devant la difficulté de la question et la faillite fréquente de la recherche, ce n’est souvent que quand on propose aux chercheurs une solution possible à cette interrogation que jaillit l’évidence. Cette solution possible est que le Prince est ce qu’on pourrait appeler « le Maître Intérieur ».

 

On entendra par « Maître Intérieur » notre propre Essence, le Moi profond, la Conscience divine en nous, le Sacré en nous, Dieu mais « plus que Dieu ! » : Dieu en nous.

Le Maître Intérieur est cette instance divine qui est en nous, plus exactement qui est nous. C'est cette voix, très discrète, qui nous guide de l'intérieur. Tellement discrète que, pour beaucoup, sa réalité est loin d'être évidente. Discrète aussi parce que c'est une voix qui ne parle que si on l'écoute, si on tend l'oreille, si on se met en réception (attitude Yin).

 

Quand on évoque cette solution, la réaction est toujours l’évidence. Il est clair pour tout le monde que cette solution est la bonne. Il y a résonance profonde et accord immédiat. Et cela mérite d’être souligné : il ne s’élève aucune objection à cette proposition, bien au contraire.

 

Effectivement, on sait que seul le Maître Intérieur est capable de rompre un maléfice aussi profond, que lui seul peut réveiller La Belle. Cette « explication » pourrait bien être la bonne si l’on considère qu’elle est accueillie comme telle par toutes les personnes auxquelles elle est proposée. Chaque personne, en fonction de ses données culturelles ou religieuses l’entendra d’une manière un peu différente, ou sous une expression différente, mais il est clair que, de toute façon, la notion de Maître Intérieur résonne en chacun.

mardi, 25 avril 2017 21:44

Le baiser du Prince

Vient donc ensuite la question du baiser. Qu’est-ce que le baiser du Prince ?

 

Les réponses qu’on obtient le plus souvent à cette question sont que le baiser est l’amour, l’amour du Prince pour sa Princesse. On pourrait retenir cette idée mais, en réalité, il vaudrait mieux éviter d’interpréter ce baiser comme étant l’amour pour la simple raison que l’amour est un concept, un concept d’ailleurs en général assez lointain et idéalisé, alors qu’un baiser n’est pas un concept. C’est quelque chose de bien plus concret. C’est un acte. Et plus exactement, c’est un contact : et c’est le contact entre d’une part, le Maître Intérieur et, d’autre part, la personnalité. Entre l’Essence divine et la personne. Dans cette personnalité, nous l’avons vu, La Belle est en sommeil en raison d’un maléfice. Ce contact dissout le maléfice, permet le réveil de La Belle et, par conséquent, entraîne la rééquilibration des polarités Yin / Yang de la personne ou du système en question, puis la disparition de la Bête par transformation (en Prince).

 

Il est à noter que pour rompre un maléfice aussi sévère que celui dont il est question, il faut l’intervention d’un Prince. Tout procédé qui ne serait pas royal, on l’aura compris, ne sera pas efficace. Il ne faut pas se faire d’illusion, il est clair qu’il faut, pour dissoudre un maléfice, s’adresser tout en haut, au Prince, au Maître.

 

On aura compris que le réveil de La Belle dans un système vivant, dans une personne ou dans une collectivité passe par le recours à la propre Essence de cette personne ou de cette collectivité, ce que l’on peut appeler le Maître Intérieur, et par l’établissement d’un contact réel avec lui. Tout l’art du traitement de cette hémiplégie repose sur un contact réel, profond et soutenu avec cette instance particulière, le Maître Intérieur, source centrale de force et de lumière.

mardi, 25 avril 2017 21:44

Buts du traitement

Le but du traitement de l’hémiplégie énergétique Yin dont souffre la Colombie est la normalisation de sa force de Vie, de son Energie. C’est la correction de ses deux bilans énergétiques, qui sont actuellement perturbés et anormaux : son bilan quantitatif et son bilan qualitatif.

 

En ce qui concerne le premier, le but est d’obtenir la disparition de la pénurie d’énergie qui maintient le pays dans la désorganisation et dans l’impasse, en même temps que dans l’enlisement, la stagnation et l’impossibilité de changer.

 

La correction du bilan qualitatif vise le retour à l’équilibre énergétique, à l’équilibre de ses polarités Yin et Yang, à la disparition autant des excès que des insuffisances. Cela signifie pour la Colombie la possibilité de disposer de nouveau de sa force Yin, donc de la réapparition des attributs, des valeurs et des comportements de type féminin, en même temps que la normalisation et l’optimisation de sa force Yang de type masculin par la disparition de ses excès. C’est le retour à son équilibre énergétique qui offrira au pays des solutions qui, auparavant, dans le déséquilibre, ne pouvaient paraître qu’impossibles voire inimaginables.

 

Le but du traitement est de permettre à ce pays un changement 2, un changement-métamorphose, une sortie « par en haut » de ses difficultés, une authentique « sortie de prison », une réelle transformation en profondeur, radicale (dans ses racines), une métamorphose de la société. Et non pas simplement un déplacement des problèmes « dans la prison », non pas seulement un traitement de surface.

 

Il est aussi d’initier un traitement étiologique, un traitement des causes de la maladie et non pas seulement un traitement symptomatique, un traitement des manifestations de la maladie et de ses conséquences.

Faire disparaître l’hémiplégie énergétique dont souffre la Colombie, c’est lui permettre de revenir à un fonctionnement naturel, en harmonie et en conformité avec la Nature extérieure (les règnes de la Nature) et avec la Nature intérieure de l’homme.

 

C’est obtenir la création d’un réseau (Yin) fort, cohérent, influent, base de la consolidation d’une Nation, avec ses attributs, la solidarité, le partage, la coexistence, la communication, la justice et la paix.

 

Traiter et libérer le Yin de la Nation, c’est permettre qu’émergent l’intelligence, la force et la créativité collectives, dans le respect de la liberté individuelle et de l’initiative personnelle.

 

Réveiller le Yin de la Nation, c’est aussi redonner au pays un outil indispensable : le contrôle ascendant. Contrôle effectif, inconfisquable, ascendant, démocratique, du peuple sur les dirigeants légitimes (politiques, économiques, religieux, experts, etc.) aussi bien que sur les dirigeants illégitimes (guérillas, paramilitaires, corrompus, délinquants, tyrans de toute sorte), en équilibre avec le contrôle descendant lui aussi légitime, le contrôle hiérarchique.

 

Parmi les buts du traitement il y a aussi le recentrage de la collectivité, c'est-à-dire la possibilité pour elle de retrouver toutes les richesses qui émanent de son centre, en termes d’énergies et d’informations, en terme de force et de lumière.

mardi, 25 avril 2017 21:44

Le traitement d’une collectivité

Le plan de ce livre est calqué sur le processus médical. Nous en avons suivi les étapes classiques, comme il se doit. Tout au long de ce texte, nous nous sommes adressés à la Colombie comme à un être vivant, qui a son comportement, son organisation, ses habitudes et qui peut aussi être malade. Nous en sommes maintenant à l’étape du traitement. La Colombie n’étant pas un individu mais un système vivant, la question qui se pose est de savoir si le plan adopté jusqu’à présent reste valable, si on peut traiter une collectivité comme on traite un individu.

Certains disent que si une société est malade, le traitement ne peut être que politique. R Salamanca dit : « … le traitement d’une pathologie nationale ne peut pas être psychiatrique, mais politique. Selon les paroles du Commissionné pour la Paix, « c’est un problème de clinique du dehors, qui doit être traité avec des méthodes politiques mais avec une prudence de thérapeute. » [1]» Qu’est ce donc qu’un traitement politique d’une pathologie nationale ? Un traitement politique signifierait que le problème ait été bien posé par les politiciens, c’est-à-dire que le diagnostic de la maladie ait été fait, non pas, comme le dit Salamanca, par des psychiatres mais par des politiciens, qu’ils en aient déterminé exactement l’étiologie, qu’ils en connaissent les méthodes thérapeutiques, et que le pays serait susceptible de guérir seulement avec ces mesures politiques[2]. En fait une pathologie nationale implique toute la Nation et la détermination de son diagnostic, de son étiologie et de son traitement ne saurait reposer sur les seuls politiciens. Il y a des responsabilités, au sein d’une société, dont on ne peut se défausser sur personne. Cette vision des choses aboutirait à déléguer la guérison d’une collectivité à des personnes qui ont souvent bien d’autres préoccupations en tête que celle-là et qui, de toute façon, commettent les mêmes erreurs de méthodologie que tout le monde.

 

Il vaut mieux se faire à l’idée qu’une société est composée d’associés, et que dans la mesure où se transforme un nombre suffisant de ces associés, la société se transforme. Chaque associé prend en main la transformation de sa société en acceptant de se transformer lui-même. Pour les puristes, on doit rajouter qu’une société, comme tout système complexe, n’est pas composée que de ses associés, les parties. Le tout est en même temps plus que la somme de ses parties. Il possède quelque chose de plus : une organisation, une unité globale, des qualités et des propriétés nouvelles émergentes[3]. Mais, en ce qui nous concerne, nous ne nous attarderons pas sur ces considérations qui ne nous serons pas de grande utilité pratique.

 

Comme une société n’est composée que d’associés, il ne peut pas y avoir de transformation collective, de guérison collective sans transformation et guérison individuelles de tous les membres de la société qui voudront bien s’y prêter. Et si un nombre suffisant d’acteurs entre en jeu, alors oui, la transformation de l’ensemble est possible. Non seulement elle est possible, mais plus exactement, il est impossible qu’elle ne se produise pas. Et cela, beaucoup de gens le savent parfaitement.

 

Par ailleurs, cette société, pour se réorganiser, doit recevoir des énergies et des informations, elle doit trouver un dynamisme nouveau, une force nouvelle, une lumière nouvelle. Mais pour qu’une énergie se manifeste, pour qu’une information soit utile, il faut, dans ce monde, sur cette planète, dans ce pays comme partout, qu’elles rencontrent un récepteur, il leur faut un support. Tout comme un support sans énergie et sans informations n’est d’aucune utilité, une énergie et une information sans support n’en auront pas plus. Il n’existe à priori pas d’autres récepteurs pour cette force et cette lumière que les membres mêmes de cette société.

C’est donc tout naturellement à eux qu’il revient de remplir ce rôle de récepteurs, de réceptacles, de supports pour ces énergies et ces informations. S’ils ne sont pas disposés à le remplir, il est évident que rien ni personne ne le fera à leur place et que la force restera virtuelle. Si les Colombiens ne sont pas disposés à recevoir des énergies et des informations nouvelles pour la réorganisation de leur pays, il ne faut pas qu’ils s’attendent à ce que les Australiens ou d’autres le fassent pour eux. Dans le même ordre d’idée, il n’y a pas non plus lieu d’attendre que les autres aient commencé à faire le travail pour commencer soi-même.

 

D’autre part, si le but du traitement est le réveil de l’énergie Yin dans la collectivité, cette énergie Yin collective est la résultante de l’alliance de toutes les énergies Yin individuelles. Celles-ci ne renaîtront que de l’union des êtres humains, si ceux-ci se dédient à cette œuvre. Le proverbe : « L’union fait la force » vaut autant pour la force Yin que pour la force Yang, avec cette nuance que la caractéristique principale de la force Yin est la conjonction. La force Yin fait l’union, l’union fait la force Yin.

 

Le fait que le sommeil de La Belle soit dû à un « maléfice » laisse penser que le baiser du Prince, l’antidote, devra atteindre un niveau de puissance suffisant pour être efficace. Cette puissance ne pourra être atteinte que si un certain nombre d’acteurs entrent en jeu, et s’ils déploient une force collective d’une nature, d’une qualité et d’une quantité adéquates, et cela tout le temps qui sera nécessaire. Le baiser du Prince doit être suffisamment appuyé et prolongé.

 

Le résultat qui doit être obtenu est une transformation de la Colombie, une transformation de ses comportements, un changement dans son organisation, une réorganisation, cela par l’éveil d’une force nouvelle pour elle. Un adage bien connu des mystiques dit : « Tout juste qui se libère favorise la libération de mille justes ». La transformation de la Colombie dépend de la transformation des Colombiens qui voudront faire partie de la solution, qui accepteront de se porter responsables de leur pays, en espérant qu’il y aura assez de « justes » pour accomplir la tâche.

 

Il s’agit de transformer le rapport de force entre forces de désorganisation et forces de réorganisation. Il convient d’affaiblir les premières qui, pour le moment, ont encore le dessus, et pour cela il existe des techniques. De la même manière il est nécessaire de renforcer les secondes, les forces de réorganisation. Pour cela aussi existent des méthodes.

 

Le traitement de l’hémiplégie dont souffre cette collectivité, la Colombie, est tout à fait pensable. Il suppose des acteurs, les Colombiens. Il suppose aussi des méthodes. Mais avant d’envisager les uns comme les autres, il serait intéressant de lever une ambiguïté : le réveil du Yin ne nuit pas au Yang.

 

[1] SALAMANCA R. Rafael H. ¿Psiquiatra o político ? El Espectador, Bogota, semana del 12 a 18 de junio de 2005, p 6A.  El Comisionado de Paz según sus colegas. “Nuestro país psicótico lo necesita”. Le Commissionné pour la Paix est en ce moment et depuis 2002 le psychiatre Luis Carlos Restrepo.

[2] Il peut paraître exagéré d’attendre autant des politiciens, et étonnant que si des médecins parlent de pathologie nationale, ils laissent aux seuls politiciens le soin de déterminer diagnostic, étiologie et thérapeutique quand ces processus sont le propre de la méthode médicale.

[3] MORIN Edgar. La méthode, T 1, La Nature de la Nature. Points Seuil, Paris, 1977, p 106.

 

Page 6 sur 10