Super User

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Nous l’avons vu tout au long de ce livre, beaucoup d’humains pressentent ou savent que la guérison d’une collectivité dépend de la guérison de ses membres. Si nous voulons savoir si une société patriarcale peut redevenir une société normale, c’est-à-dire équilibrée, si une société malade peut guérir, si une société peut devenir une communauté, il faut donc se demander si, à l’échelle de l’individu, cette hémiplégie énergétique dont nous souffrons tous, individuellement, est curable ou non. En effet si elle ne l’était pas pour les individus, il n’y aurait vraisemblablement aucune chance qu’elle le soit pour la collectivité.

 

C’est là qu’intervient l’expérience des professionnels de la transformation. Il en existe. Et leur expérience est formelle : ils témoignent qu’on peut individuellement guérir d’un déséquilibre YANG/yin. Ils confirment qu’il existe des moyens efficaces de réveiller La Belle en soi-même et que ces moyens donnent régulièrement des résultats notoires dans le sens de la transformation de la Bête. De même, ils sont nombreux les individus qui ont pu expérimenter en eux-mêmes des changements radicaux (jusqu’aux racines) dans leur vie. Et qui ont pu aussi les constater de façon irréfutable dans leur entourage (quand, par exemple, un groupe familial ou les collègues de bureau se prêtent au travail de transformation). Pour les professionnels de la transformation, il ne fait aucun doute : l’hémiplégie énergétique Yin est une maladie réversible, une maladie curable. Certes ce n’est pas une maladie qui guérit toute seule (pour la simple raison que sa cause n’est pas naturelle, ce qui fait que cette maladie ne peut pas guérir spontanément) mais c’est une maladie qui répond très bien au traitement. La condition minimum de la guérison est évidemment que le traitement soit appliqué correctement, et le temps suffisant.

mardi, 25 avril 2017 21:44

Le temps d’une guérison

En combien de temps la guérison de l’humanité peut-elle être obtenue ? Voilà une question qui intéresse ou préoccupe beaucoup d’entre nous. Faudra-t-il attendre des années ou des siècles pour voir un résultat ? Quel temps faudra-t-il attendre pour voir apparaître une réorganisation sociale conséquente ?

Là aussi, comme il n’y a pas d’antécédents, on en est réduit à des conjectures. Là aussi, pour répondre à une telle question, on est amené de nouveau à se référer à la seule expérience dont on dispose, qui est celle du processus de transformation personnelle mené par un individu.

 

L’expérience du yoga, de la médecine et des démarches de transformation personnelle laisse penser qu’un individu peut se transformer et se rééquilibrer d’une manière notable, d’une manière significative, dans un laps de temps de cinq à dix ans. Une personne engagée de manière déterminée et assidue dans un processus de transformation bien conduit peut faire état de résultats notables et confirmés en un temps de cet ordre-là. Durant cette période, la personne a démontré qu’elle pouvait sortir de son état de victime permanente, qu’elle savait gérer son énergie, qu’elle savait se recharger, qu’elle savait ne plus la perdre dans des situations autrefois déstabilisantes pour elle, qu’elle savait contrecarrer toutes sortes d’agressions et qu’elle pouvait démontrer un nouvel équilibre. On précisera bien que c’est là une durée de travail minima et qu’il y a des variations individuelles qui peuvent être majeures. Mais de toute façon ce sont des durées à l’échelle d’une vie. Ce qui signifie qu’un individu qui s’engage dans un processus de transformation peut très bien attendre des résultats dans un délai raisonnable, accessible.

 

Il faut bien sûr signaler que la vitesse du processus de transformation est notablement influencée par la détermination, la ténacité, la persévérance et la patience de l’individu engagé, de même que par la conscience qu’il a du but à atteindre et de l’intérêt qu’il a à le faire. Dans cet ordre d’idées, il y a des différences notables entre les êtres humains.

Chacun des humains a ses priorités et chacun évolue à son rythme. Si on prend en compte que beaucoup des êtres humains ne sont pas du tout passionnés par ce processus de transformation ou, en tout cas, ne s’y engagent pas de gré, on imaginera aisément qu’une collectivité évoluera probablement plus lentement que ses composants les plus ardents. Cette disparité dans les motivations et les aptitudes de chacun laisse penser qu’il faudra peut-être quelques vingt ans pour qu’une collectivité émerge de son état de victime et se ré-harmonise de manière notable. On est là encore à une échelle de temps raisonnable, celui d’une génération.

 

Si une société peut, selon toute vraisemblance, se transformer en une vingtaine d’années, la majorité des citoyens actuels ont de grandes chances de pouvoir être les témoins directs de cette transformation, en même temps que les premiers bénéficiaires. Si cette évaluation a quelque valeur, si vraisemblablement l’humanité peut se rééquilibrer et se pacifier en une telle durée de temps, cela devrait inciter un très grand nombre d’humains à se lancer dans cette opération de réorganisation sociale du monde. Si effectivement la matrie peut ressusciter en ce laps de temps, beaucoup d’humains se sentiront motivés à participer, pour eux-mêmes, pour leur famille et pour la nation, au traitement collectif de la maladie de leur monde.

 

mardi, 25 avril 2017 21:44

Le pronostic est rassurant

L’expérience si souvent confirmée de la réalité de la transformation à l’échelle de l’individu est l’élément le plus positif dans l’établissement du pronostic de la maladie de l’humanité. On ne devrait plus douter qu’une collectivité déséquilibrée, violente, injuste, immobilisée dans sa désorganisation puisse elle aussi guérir de son hémiplégie. Il suffit pour qu’elle guérisse que lui soit appliqué correctement son traitement. Il suffit qu’un nombre suffisant de ses membres, se sentant responsables de sa santé et acteurs de son futur, se mettent à l’œuvre avec les moyens appropriés, et le temps nécessaire. L’hémiplégie énergétique Yin dont souffre l’humanité est curable. La maladie de l’humanité est curable. Le pronostic est très bon. Voilà une bonne nouvelle.

 

Cependant cela ne signifie pas que l’humanité va guérir, cela signifie seulement qu’elle peut guérir. On doit se rappeler sans cesse qu’un malade peut parfaitement mourir d’une maladie curable (prenons l’exemple d’une méningite bactérienne) si le traitement n’est pas appliqué selon les règles. Le pronostic est bon. Mais l’humanité guérira-t-elle ?

La marche du créateur modifie les êtres et leur donne forme, jusqu’à ce que chacun ait atteint sa juste nature, celle qui lui est destinée ; il les conserve alors en conformité avec la grande harmonie.

Yi King, Le livre des transformations, 1. Kien, le créateur

Lors d’une émission matinale d’une radio Bogota, on pouvait sentir le désarroi et la perplexité des animateurs et des invités. Ils faisaient le bilan de leur pays, un bilan plus que sombre. On entendait des phrases telles que : « Quelles sont nos carences ? - De quel minimum avons-nous besoin pour fonctionner ? – La situation est tellement complexe !» Il était question de peuple sans aucune représentation, d’état illégal, de système de pensée paranoïde, de crise de confiance, de fracture de la société civile, de peuple sans nation. Et quelqu’un a dit : « Il nous faut construire de l’utopie ».

L’utopie, selon la définition du dictionnaire[1], est une idée ou un projet qui ne peuvent être concrètement réalisés. L’utopie a pour synonyme illusion, chimère, rêve. C’est aussi une conception politique ou sociale qui vise à l’élaboration d’un avenir idéal pour les hommes, sans tenir compte des faits objectifs et des contraintes de la réalité. Si l’utopie est bien ce que dit le dictionnaire, il peut paraître étonnant que pour remédier à la sombre situation sociale de son pays, une personne sensée propose de construire de l’utopie.

 

En réalité, il se trouve que le sens du mot utopie s’est inversé. Il s’est produit une transformation de la conception de l’utopie et si, jusqu’à présent celle-ci était chargée d’une représentation négative, péjorative, actuellement et de manière surprenante, l’utopie est en train d’acquérir ses lettres de noblesse. Elle n’est plus synonyme d’aliénation mais de réflexion et de pari sur les changements possibles d’une société.

 

Ainsi, n’est plus un utopique, dans le sens du dictionnaire, celui qui croit en un futur harmonieux d’une société ou de l’humanité ou qui développe des idées ou des propositions pour le futur. Il arrive même qu’on le désigne sous un autre nom : futurologue. La futurologie est devenue une discipline scientifique. Le futurologue ou prospectiviste étudie les mutations du monde moderne selon des méthodes et des scénarios variés et nous aide à imaginer l’avenir pour nous y préparer.

 

L’utopie n’est plus de croire que l’humanité peut guérir et de faire des propositions dans ce sens. L’utopie consiste au contraire à croire que l’humanité va guérir en continuant dans les sentiers battus, à faire les mêmes choses, qu’elle va guérir sans prendre ses remèdes, qu’elle va changer sans que changent les premiers intéressés, les humains et qu’elle va se transformer sans la mise en place d’une stratégie de transformation cohérente accompagnée d’une volonté et d’un effort constants et animée d’une force nouvelle.

 

Beaucoup diront que la thèse exposée dans ces pages est invraisemblable et qu’on voit mal qu’une population se mette du jour au lendemain à une pratique suivie de vie intérieure et que, de surcroît, cette activité nouvelle puisse influer de façon notable sur l’organisation sociale d’un pays. On voit déjà les haussements d’épaules ou le ricanement d’un certain nombre de personnes. Cette réaction est inévitable et elle se comprend bien.

Mais c’est une réaction superficielle qui ne résiste pas à l’analyse. Elle répond à une méconnaissance profonde des mécanismes de la transformation des systèmes vivants ainsi qu’au mépris habituel qu’on rencontre dans toutes les sociétés déséquilibrées, patriarcales, pour les réalités de la vie intérieure et pour ceux qui en ont l’expérience. Et, plus profondément, elle traduit des mécanismes inconscients de résistance au changement, c’est-à-dire ce refus, habituel dans nos sociétés, de l’effort et du combat, ou une satisfaction à la fois de soi-même et de la situation du pays, voire des intérêts obscurs qui tirent avantage de l’immobilisme et du déséquilibre. Ces personnes qui pourraient avoir tendance à déconsidérer les propositions de ce livre seront cependant certainement d’accord sur le fait qu’on peut attendre à priori plus d’efficacité transformatrice d’une pratique soutenue et quotidienne de vie intérieure d’un grand nombre de personnes que d’une grande marche de quelques heures dans les rues de la ville avec chemisettes blanches, sifflements et déclarations officielles, et le lendemain plus rien, retour au désert. Beaucoup des actions collectives dont on veut croire qu’elles serviront et dont on attend tellement de résultats n’ont en fait aucun caractère transformant parce qu’elles ne visent ni n’atteignent l’objectif qui devrait être le leur : la transformation intérieure. La participation à une manifestation de masse est grisante parce qu’il s’en dégage une impression de puissance, et cela fait croire aux participants qu’il se passe quelque chose. En réalité il ne se passe pas grand-chose, seulement une griserie de quelques instants. Cette ivresse ne transforme personne. Encore moins les violents. Et la vie revient ensuite à son cours habituel, avec une mauvaise conscience endormie pour quelque temps parce qu’on se convainc qu’ « on a fait quelque chose ». Une manifestation dans les rues n’élève en rien le niveau d’énergie de ses participants et encore moins de la société.

 

Il n’est donc pas si invraisemblable que cela de proposer d’autres visions et d’autres actions, plus logiques, plus réalistes, mieux fondées. Il n’est pas du tout invraisemblable de proposer l’utopie d’une grande marche vers l’intérieur, prolongée, soutenue et collective. C’est au contraire nécessaire de le faire si l’on veut un changement. Et si certains n’ont pas compris cela ou si cette utopie les effarouche ou change leurs plans, cela n’empêche qu’il y a pourtant là une option sérieuse à étudier.

[1] Microsoft Encarta

mardi, 25 avril 2017 21:44

Le Caducée, symbole de la guérison

La réalité ordinaire est soumise au principe de dualité. C’est-à-dire que, dans notre réalité de tous les jours, tout est double, tout dans nos vies marche par paires : l’homme et la femme, le jour et la nuit, la droite et la gauche, le bien et le mal, la naissance et la mort, le pôle nord et le pôle sud, la santé et la maladie, le sujet et l’objet… Il y a lieu de rajouter à cela que la dualité elle-même est double : elle se présente soit sous sa forme « opposition », soit sous sa forme « complémentarité ». A titre d’exemple, nous connaissons tous des couples dans notre entourage qui manifestent une complémentarité féconde et d’autres qui ne peuvent vivre qu’en opposition destructrice. De ces derniers L.E. Mejia résumait ainsi la situation : «Ensembles ils se tuent, seuls ils se meurent ».

 

 

Beaucoup d’adolescents portent sur eux des vêtements, des bracelets, des bagues décorés du symbole chinois du Yin / Yang, symbole de la dualité. Ils le portent comme un élément décoratif sans en comprendre vraiment le sens. Pourtant ils sont dans cette phase de leur vie où ils expérimentent en direct et avec toute l’intensité de la jeunesse, la dualité dans toute son exigence, son âpreté et ses risques : ils sont à la fois déjà adultes et encore enfants, déjà indépendants et toujours dépendants. Leur défi est d’apprendre à vivre cette période de la manière la plus agréable et la plus constructive possible. La clé leur en est donnée par ce symbole : dans le blanc, il y a toujours un petit peu de noir, et dans le noir, toujours un petit peu de blanc. Dans leur indépendance, qu’ils réclament souvent à grands cris, les adolescents trouveront une dépendance, et inversement dans leur dépendance à leurs parents et maîtres, ils reconnaîtront une liberté. Les Colombiens engagés dans des conflits sanglants pourraient de la même manière changer leur vision du monde en considérant le point noir en eux et le point blanc chez leurs adversaires.

 

La dualité est la première de nos conditions d’existence : elle concerne notre réalité quotidienne, ordinaire. Mais il est une autre condition d’existence qui nous touche aussi : l’Unité. Cette Unité n’est pas aussi évidente que la première, la dualité, elle ne s’impose pas à tout le monde comme une évidence. L’Unité concerne la réalité non ordinaire de notre existence, une réalité beaucoup plus subtile et discrète, mais fondamentale. Elle suppose un effort, un travail, pour être perçue. Ce principe d’Unité a pouvoir sur la dualité. C’est ce principe d’Unité, qui, touchant la dualité, l’influençant, l’infiltrant, infusant en elle, la fait passer de son expression « opposition » à son expression « complémentarité ».

Su acción está simbolizada por el Caduceo, símbolo clásico de la curación. Se observa un bastón central en la cima del cual están las figuras de las alas del Espíritu; el conjunto representa la Unidad, atributo de lo Divino. Este tiene poder sobre las dos serpientes, la dualidad, y las obliga a ordenarse armoniosamente, a erigirse alrededor del eje que constituye y a expresar así la dualidad en su forma de « complementariedad ».

 

Curación

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Son action est symbolisée par le Caducée, symbole classique de la guérison. On y voit un bâton central au sommet duquel sont figurées les ailes de l’Esprit, l’ensemble représentant l’Unité, attribut du Divin. Celui-ci a pouvoir sur les deux serpents, la dualité, et les oblige à s’ordonner harmonieusement et à s’élever autour de l’axe qu’il constitue et à exprimer ainsi la dualité dans sa forme « complémentarité ».

 

La situation habituelle de nos sociétés, celle plus précisément de l’humanité, est celle de l’opposition, celle de la dualité dans sa version « opposition », celle de deux serpents, par terre, en train de s’affronter, en train de se battre. La situation de l’humanité est celle d’un énorme déficit d’Unité, dans la disharmonie et le déséquilibre.

 

La guérison de l’humanité suppose l’intervention de l’Unité. Si, d’une manière ou d’une autre, les humains réussissent à infuser cette Unité dans leur réalité ordinaire disharmonieuse, ils verront se réaliser cette guérison, ils verront leurs « serpents » cesser de se battre et trouver leur complémentarité tout en s’élevant, ils verront croître leur société dans toutes ses dimensions. Les humains ont le choix : ils peuvent vivre en opposition et en dysharmonie, ou en complémentarité et en harmonie. Tout dépend, en définitive, de la place qu’occupera l’Unité, cette réalité non ordinaire, dans leurs vies.

 

Les pratiques de vie intérieure mentionnées plus haut, et tout particulièrement la répétition du Mantra Universel OM, sont toutes destinées à permettre cette infusion de l’Unité dans la dualité problématique de la vie ordinaire et sa transformation harmonieuse et équilibrée. Et il ne peut pas y avoir de guérison véritable sans cette médecine qui s’appuie sur l’Unité.

Dans le monde des violents, c’est le plus violent qui est vu comme « le dur », et qui devient le chef. C’est le plus déséquilibré qui est mis en valeur. Dans une société où le machisme est une valeur, c’est le plus machiste, c’est-à-dire le plus déséquilibré qui jouit de plus de considération. Dans le monde des corrompus, c’est celui qui a réussi le plus gros coup, c’est le plus corrompu, c’est-à-dire le plus déséquilibré, qui devient le modèle. Dans l’univers des fondamentalistes, c’est le plus fondamentaliste qui est le plus écouté. C’est toujours le plus déséquilibré qui est le chef. Dans le monde des riches, ce sont les plus riches qui ont le plus d’opportunités pour s’enrichir encore davantage, ils ont pour cela les moyens de générer artificiellement de la pénurie.[1] Ils contribuent ainsi au plus grand déséquilibre de la société humaine et à l’appauvrissement toujours plus grand de populations entières. Et ce sont eux qui sont enviés et vus comme des modèles. L’humanité vit dans le déséquilibre et, de plus, vit du déséquilibre.

Cette situation s’explique, comme nous le disions plus haut, par le fait que tout système déséquilibré se sent fragile et va avoir tendance à se réfugier dans ce qui, dans son déséquilibre, lui paraît fort. Il se réfugie dans son Yang, dans ce qui est excessif, il ne cherche la sortie de ses problèmes que dans son Yang fort, trop fort. Il va chercher dans le déséquilibre toujours plus grand une sortie à son insécurité. Tout système hémiplégique Yin effectue un repli sécuritaire sur son Yang. Pour lui la recherche d’un équilibre n’est jamais vue comme une sortie à ses problèmes, ni même comme une option. Une société déséquilibrée non seulement méprise mais aussi maltraite sa partie faible quand, paradoxalement c’est de là que lui viennent ses authentiques solutions. Dans un monde en déséquilibre « le possible est impossible[2] ». Il y a sur la Terre une production d’aliments suffisante pour nourrir tous les humains. Et néanmoins des peuples entiers meurent de faim : il est matériellement possible de les nourrir, mais ce possible est rendu impossible par le déséquilibre de nos sociétés qui génère l’appropriation excessive d’un côté et la pauvreté de l’autre.

 

Nous vivons dans un monde patriarcal, hémiplégique Yin, qui recherche le déséquilibre, qui le génère, qui le valorise et qui en vit. Dans un tel monde, les références ne peuvent, le plus souvent, qu’être fausses. En Colombie on donne la parole aux paramilitaires criminels comme si on attendait d’eux qu’ils guident la nation, on se propose d’inviter à s’exprimer à la Chambre des députés le plus sanguinaire des guérilleros sans que de la part de la guérilla il y ne soit fait la moindre concession, on fait grand cas de l’avis de cardinaux déséquilibrés sur la question de l’avortement d’une fillette violée, on voit les corrompus étaler leur cynisme et leur arrogance… Et cela paraît normal, cela fait partie du spectacle : le déséquilibre est tellement habituel qu’il est devenu la norme. Personne ne le remarque plus, ni le stigmatise, personne ne le dénonce comme tel, et on s’y fait, on assimile l’habituel au normal. La mode est à toujours plus de déséquilibre. Et c’est dans ce monde que nous avons nos enfants.

 

L’heure est donc venue de lancer une nouvelle mode, celle de l’équilibre.

 

Il est temps de revenir à une logique de l’équilibre des sociétés et de la promouvoir, de créer une autre mentalité, cohérente, simple et puissante qui mette en valeur l’équilibre individuel et collectif, le fonctionnement des individus et des sociétés ou des communautés dans la complémentarité et l’harmonie de leur force Yin et de leur force Yang. Cet équilibre est la condition sine qua non du salut de l’humanité, de son auto-réorganisation, de sa capacité à se transformer et à désactiver les bombes démographique, atomique, écologique et économique qui en compromettent le futur. L’avenir de nos enfants dépend du retour à l’équilibre.

 

L’équilibre des sociétés résulte de l’équilibre des individus qui les composent. Celui-ci suppose l’équilibre entre leur vie extérieure et leur vie intérieure, entre l’usage de la science et celui du bon sens, entre l’appropriation et le partage, entre la stabilité et le changement, entre l’ordre et le désordre, entre la raison et l’émotion, entre l’intellect et la sensibilité, entre le masculin et le féminin.

 

Le bonheur des individus implique que ceux-ci puissent satisfaire à toutes les exigences de la vie, aussi bien extérieures qu’intérieures et qu’ils vivent pleinement toutes leurs dimensions.

 

Leur vie extérieure répond aux exigences des dimensions Faire et Avoir. Il s’agit pour chacun de participer au dynamisme collectif, de jouer son rôle dans l’activité générale, de trouver sa place dans le monde extérieur, de livrer les combats et de soutenir les efforts nécessaires à la conquête de conditions de vie agréables, à l’assouvissement des besoins vitaux en alimentation, en santé, en éducation, en logement, en protection sociale, en culture, en ressources.

 

Leur vie intérieure répond aux exigences des dimensions Etre (soi-même) et Etre (ici et maintenant). Le dévouement à la recherche de l’Etre, qui correspond à l’invitation de Socrate : « Connais-toi toi-même » et à celle du Christ : « Connaissez la Vérité et la Vérité vous rendra libres », vise à donner aux individus autonomie, force, équilibre, lucidité, compassion et paix intérieure. Le bonheur individuel passe par la rencontre de sa propre identité, par la découverte de la Lumière et de la Joie[3] qui résident en chacun, au centre de chacun. Le point commun entre le temps et l’éternité étant l’instant présent, l’attention à « être ici et maintenant », à vivre pleinement l’instant présent et où l’on se trouve, permet de passer la dimension ordinaire de l’existence et d’entrer en contact avec la richesse sans limite des plans d’existence non ordinaires.

 

Il est temps de redonner au bon sens tous ses droits. Il est temps de redonner force et autorité au bon sens du peuple et de relativiser l’aptitude des experts, des intellectuels et de la science à comprendre et traduire la réalité. La science du peuple est le bon sens ; cette science-là doit être revalorisée et écoutée. Le bon sens nous dit que l’énergie existe et qu’il nous faut la gérer. Le bon sens nous dit qu’on vit mieux plein d’énergie et équilibré que vide et déséquilibré. Il nous répète qu’il vaut mieux disposer de toutes ses forces que d’être hémiplégique. Il convient maintenant de passer de ces évidences à la réalité. Il convient d’être cohérent avec ce que nous savons au plus profond de nous-mêmes. Il faut nous mettre au travail.

 

Le bon sens met en jeu la sensibilité. La sensibilité nous apporte des informations fondamentales sur la réalité du monde que ne peut pas nous fournir l’intellect du plus raffiné ou cultivé des experts. L’heure est à la revalorisation de la sensibilité, d’une sensibilité bien éveillée et contrôlée.

 

L’heure est venue de changer sa vision de la force ; celle-ci ne peut plus être assimilée à la seule force masculine. Elle est bien autre chose. Elle est l’équilibre, la complémentarité et la fusion des deux forces masculine et féminine qui se fusionnent, se complètent, se renforcent, se valorisent et se fécondent mutuellement. A la fin de ce livre, dans ce nouveau contexte, la force Yin féminine est devenue une évidence, une évidence suffisamment grande pour que chacun sache maintenant qu’il peut s’attacher à la développer. Ce réveil de l’énergie féminine met fin au déséquilibre. On peut ainsi imaginer que bientôt, les normes ayant changé, les déséquilibrés ne seront plus vus comme des chefs ou des références mais comme des diminués et des retardataires. Et qu’on se passera de leurs services.

 

La Joie sans objet est celle qui émerge du contact avec sa propre Essence. Elle ne dépend de rien ni de personne. C’est cette joie qui rend heureux et comble les êtres humains. Elle se cherche et se trouve au centre de soi-même, par le contact avec l’Etre.

            Balanza                                             

Le symbole classique de la Justice est la balance, avec ses deux plateaux en équilibre. Pour qu’il y ait guérison, santé, harmonie et justice dans une société, il faut qu’il y ait équilibre entre ses forces Yin et Yang.  Une société qui fait le choix de l’équilibre et travaille à sa réalisation devient petit à petit une communauté heureuse et juste. L’équilibre s’obtient en s’appliquant à faire renaître la force féminine de transformation car c’est son absence qui a introduit le déséquilibre.

 

A l’évidence, beaucoup d’humains aspirent à cette transformation. Ils apprécieront certainement cette nouvelle mode de l’équilibre et se voueront sans doute avec passion à son avènement.

 

[1] ZIEGLER Jean. L’empire de la honte. Fayard, Paris, 2005.

[2] Article d’Edgar Morin dans le journal Le Monde (date inconnue).

[3] La joie avec objet est dépendante et fragile. Elle dépend de la présence de quelque chose ou de quelqu’un qui nous plaît, ou de l’absence de quelque chose ou de quelqu’un qui nous déplaît. Elle ne peut donc pas combler les besoins de l’être humain. Dans le monde déséquilibré qui est le nôtre, et dans une société de consommation, toute l’attention porte sur la recherche de cette joie. D’où la frustration permanente, l’enivrement et l’emballement de nos sociétés.

 

mardi, 25 avril 2017 21:44

Le choix et le pari

La guérison de l’humanité est possible. Les humains ont à leur disposition les éléments théoriques (observation, diagnostic, étiologie, moyens de traitement) et les éléments pratiques pour l’obtenir.

 

Mais cela ne signifie pas pour autant que la guérison soit assurée. Cette guérison de l’humanité, nous l’avons vu tout au long de ces textes, suppose un certain nombre de conditions.

1. La guérison de l’humanité dépend de la réalisation d’un changement-métamorphose, et nous avons mis en évidence qu’il y a plusieurs manières de l’envisager :

 

  1. Une première manière de changer vraiment la situation consiste à enfin poser correctement le problème avant d’essayer de le résoudre. Ceci suppose l’établissement d’un diagnostic précis, exact et réaliste, en respectant une méthodologie rigoureuse. Si les humains réalisent l’importance de cette étape et se mettent d’accord sur le diagnostic de la maladie de leur société, il est certain que cela sera déjà la base d’un réel changement.
  2. La deuxième façon de générer un changement total réside en l’augmentation quantitative et qualitative du niveau d’énergie de l’humanité. On ne répètera jamais assez cette évidence qui est qu’on vit mieux avec de l’énergie que sans énergie, et qu’un système déséquilibré énergétiquement ne peut pas fonctionner correctement, ne peut pas être juste et heureux, même s’il le veut de toutes ses forces. Il est clair aussi qu’inversement, si on positive le bilan énergétique quantitatif d’un système vivant, celui-ci va pouvoir enfin et tout naturellement changer et se réorganiser et que si on rééquilibre le bilan qualitatif du système, celui–ci va harmoniser son fonctionnement en équilibrant, en ajustant et en mariant ses valeurs et comportements féminins et masculins.
  3. La troisième manière de générer un changement radical repose sur la compréhension et le plein usage de la Force Yin, féminine, de La Belle, authentique force de transformation, à première vue paradoxale mais, en fait, puissant et exact contre-pouvoir des excès de force masculine.

 

2. La guérison de l’humanité se fonde sur la transformation personnelle d’un nombre suffisant d’êtres humains.

 

Cette transformation personnelle de chacun dépend de

  1. La croissance en Énergie par une pratique quotidienne de contact avec le Maître Intérieur,
  2. L’acceptation de l’exigence et de la sévérité d’une transformation réelle, en particulier en ce qui concerne l’aptitude au questionnement profond et à la compréhension de la parabole de « la paille et de la poutre »
  3. La détermination, la patience et la persévérance,
  4. L’acceptation des efforts et des combats nécessaires.

3. La guérison de l’humanité passe par l’élaboration d’un réseau fort et influent, générateur d’un contrôle ascendant réel et efficace sur les autorités légitimes et illégitimes et régénérateur d’une matrie puissante et parfaitement fonctionnelle. Le réseau actuel est faible et impuissant, il ne fait pas le poids. Par la transformation personnelle et la croissance en Energie de tous les membres du réseau qui veulent le changement, le réseau prendra de plus en plus de force et générera l’autorité du peuple et le respect que celui-ci est en droit d’attendre. C’est cela le matriotisme.

 

Rien ne dit que toutes ces conditions seront réunies et que la guérison aura lieu. Tout cela, en définitive, dépend d’un choix que feront ou ne feront pas les humains.

 

Ils ont le choix entre être victimes ou être libres; ils ont le choix entre être esclaves ou être Maîtres ; ils ont le choix entre l’attente béate d’un Sauveur ou la prise en main de leur destin par eux-mêmes dans l’effort et le combat bien dirigés ; ils ont le choix entre le déséquilibre énergétique ou l’équilibre, entre l’affrontement et la complémentarité ; ils ont le choix entre être des assistés immatures ou des adultes autonomes ; ils ont le choix entre un Age de fer ou un Age d’Or. L’humanité est devant une nécessité énorme de changement, de transformation, de métamorphose. Il n’est plus question d’éliminer qui ou quoi que ce soit. Il s’agit de transformer la société humaine en se transformant soi-même.

 

Quel choix feront les humains ? Je parie, mais, plus profondément, je crois qu’ils feront le bon. Celui du matriotisme.


 

 

 

Mais beaucoup appelleront sévère celui qui frappe toujours au sommet de l’âme et qui attend.


mardi, 25 avril 2017 21:44

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mardi, 25 avril 2017 21:44

Glossaire

A

Auriculomédecine : Œuvre du médecin français Paul Nogier (1908 – 1996), l’auriculomédecine, découverte en 1966 est une branche des médecines alternatives qui étudie le fonctionnement, les pathologies de l’être humain et leur traitement à partir des représentations du corps (somatotopies) dans le pavillon de l’oreille et de la prise du pouls (RAC ou VAS ou Pouls de Nogier).

 

Auriculothérapie : Technique thérapeutique découverte en 1951 par le Docteur Paul Nogier (1908 – 1996) qui permet le traitement de douleurs et de certaines dysfonctions à partir de stimulations du pavillon de l’oreille (par des aiguilles ou des courants électriques) selon la correspondance entre les zones du pavillon et les parties du corps.

 

Axiome : en logique et en mathématiques, principe fondamental qui ne peut pas se démontrer et qui est supposé vrai. Les axiomes sont la base de tous les raisonnements ultérieurs. Ils ne sont jamais exprimés comme tels et restent sousentendus dans le discours scientifique[1]. (Voir : principe déterministe, principe matérialiste, principe réductionniste)

 

Ayurveda : Médecine traditionnelle hindoue. Ayurvéda signifie en sanscrit : « science de la vie »

 

[1] MEIER Paul. Les trois visages de la vie. Op. Cit. p13.

 

B

Biotope : se réfère à un milieu écologique stable caractérisé par sa faune et sa flore.

C

Caducée : Symbole des médecins, de la guérison et de l’harmonie constitué d’un bâton central avec ailes (symbolisant l’Essence Divine de l’être humain, l’Esprit, l’Unité) autour duquel s’enroulent deux serpents (symbolisant la dualité de la réalité ordinaire)

 

Changement : processus de modification par déplacement, par évolution ou par transformation. On distingue le changement 1, changement-déplacement, et le changement 2, changement-métamorphose. Le premier est superficiel et n’implique pas une sortie de système. Le second se caractérise par sa profondeur et amène à une transformation radicale, à un changement de nature (métamorphose de la chenille en papillon, transmutation alchimique du plomb en or)

 

Chakra : centre d’énergie du corps. Les chakras sont des éléments fondamentaux du champ énergétique de l’être humain. On distingue 7 chakras principaux et beaucoup de chakras secondaires (comme dans la paume des mains)

D

Diagnostic : opération qui consiste à identifier une maladie selon ses symptômes. Le sens de ce mot s’est modifié et, dans le contexte de la sociologie, de l’anthropologie et de la politique, désigne maintenant la description d’une situation sociale et l’évaluation d’une situation problématique.

H

Hacker : pirate informatique capable de pénétrer à distance dans des systèmes informatiques étrangers pour les modifier ou les léser.

 

Hémiplégie : paralysie d’une moitié du corps

I

Inconscient : Roberto Assagioli présente dans son livre : Psychosynthèse : principes et techniques (p. 25) un schéma de sa conception « pluridimensionnelle » de la personnalité humaine, conforme à la multiplicité du Réel. Il distingue trois parties dans l’Inconscient : l’inconscient inférieur, l’inconscient moyen et l’inconscient supérieur.

Selon lui font partie de l’inconscient inférieur :

1/ Les activités psychiques élémentaires… qui dirigent la vie organique, la coordination intelligente des fonctions physiologiques.

2/ Les tendances et les pulsions primitives.

3/ Plusieurs « complexes psychiques » à forte tonalité émotionnelle, les résidus du passé proche ou lointain, individuel, héréditaire ou atavique.

4/ Les rêves et les activités de l’imagination de type élémentaire et inférieur.

5/ Différentes manifestations pathologiques (phobies, obsessions, délires paranoïdes).

6/ Certains processus parapsychologiques incontrôlés.

L’inconscient moyen est formé des éléments psychiques de nature similaire à ceux de notre conscience de veille et facilement accessibles à elle. C’est là que se font l’élaboration des expériences vécues, la préparation des actions futures, une grande partie du travail intellectuel et pratique, comme du travail de l’imagination et de la création artistique d’un niveau et d’une valeur moyens. Il s’y développe une sorte de « gestation psychique » dont le fruit affleure ensuite dans le champ de la conscience.

L’inconscient supérieur ou supramental : de là nous arrivent les intuitions et les inspirations d’ordre supérieur, dans le domaine de l’art, de la philosophie, de la science, les « impératifs » d’ordre étique, les impulsions altruistes. C’est la source du génie, des états d’illumination, de contemplation, d’extase. Dans cette zone résident, à l’état latent et potentiel, les énergies supérieures de l’Esprit, les facultés et les pouvoirs supranormaux d’une classe élevée.

Le champ de la conscience est un terme utilisé pour désigner cette partie de la personnalité que nous pouvons connaître directement. Le flux incessant des éléments psychiques (sensations, images, pensées, sentiments, désirs, impulsions, volitions, etc.) que nous pouvons observer, analyser et juger, et les différents états d’âme qui se succèdent en se remplaçant l’un l’autre ou qui coexistent.

J

Japa-Yoga : forme de Yoga qui consiste en la répétition comptabilisée d’un mantra. Le mantra le plus connu est le Mantra Universel OM. La comptabilisation se fait avec un mala. La Japa-Yoga est la forme la plus accessible et la plus simple de Yoga. C’est un procédé de transformation très progressif et sûr.

K

Karma : ensemble des programmations, conditionnements, souvenirs, remords, pactes, malédictions… hérités du passé, dans cette vie ou, selon certains, dans d’autres vies.

M

Mala : un mala est une sorte de chapelet très utilisé dans le contexte de l’hindouisme, du bouddhisme et du Japa-Yoga. Il se comporte de 108 grains et d’une mèche qui symbolise l’Absolu, le Monde Divin. Certains sont en bois (de santal, par exemple), d’autres en pierre. Swâmi Sivanada Sarasvati le définit comme « le fouet qui mène l’esprit à Dieu ».

 

Mantra : selon André Padoux : « Le mot mantra est fait sur la racine sanskrite man (« penser ») avec le suffixe tra servant à former les mots qui désignent des instruments ou des objets. Ce serait donc un instrument de pensée, mais d’une pensée spécialement intense et efficace, car porteuse de toute l’énergie de la parole… On pourrait définir les mantras, dans leur usage le plus général, comme des formules, syllabes ou sons, isolés ou groupés, pourvus ou dépourvus de sens littéral, qui représentent ou, plus exactement, qui sont la forme phonique, la plus haute et la plus puissante, de divinités ou d’entités naturelles ou surnaturelles et qui, par là, sont chargés d’une efficacité considérable, utilisable, conformément à des règles précises, par ceux qui y sont habilités. »

 

Matrie : dans le contexte d’une société et d’une Nation équilibrées, on doit distinguer un « patrio » et une « matria ». Le « patrio » serait l’ensemble des fonctions masculines (disjonction et verticalité) de la Nation comme la défense du territoire, la construction, l’ordre, la planification… La « matria » ou matrie serait l’ensemble des fonctions féminines (conjonction et horizontalité) de la Nation comme l’alimentation, l’agriculture, l’éducation, etc. et les valeurs de conjonction comme la fraternité, le partage, la communication, la confiance… Dans une société patriarcale, la matrie est réduite à sa plus simple expression et le mot comme le concept de « Matrie » n’existent pas.

 

Métamorphose : transformation importante du corps de certains animaux qui conduit à l’état adulte. Le mot s’applique aussi aux transformations importantes de la personnalité et du psychisme d’une personne qui permettent d’atteindre un état de maturité et de bien-être nouveau. Il s’applique de la même manière à la transformation radicale de la société.

 

MODEM : Modulateur-DEModulateur. Appareil interne ou externe qui permet la connexion de l’ordinateur avec le réseau Internet.

P

Principe déterministe : chaque effet a une cause déterminée. La relation de cause à effet est réversible et sans équivoque. Ainsi, si on connaît de manière complète l’état d’un système expérimental à un moment donné, ses états à tout autre moment dans le temps sont déterminés par ces relations de cause à effet et peuvent en principe être prédits mathématiquement. (Cf. Meier P.)

 

Principe matérialiste ou positiviste : la matière est reconnue comme principe ontologique, comme base essentielle de tout ce qui existe dans la Nature.

 

Principe réductionniste : tout objet est un ensemble de parties matérielles qui doivent être étudies séparément, car le tout n’est pas plus que la somme de ses parties et, en connaissant les propriétés des parties on connaît celles de l’ensemble.

 

Processus médical : séquences des étapes : interrogatoire, observation, examen clinique du patient, examens paracliniques (radiographies, biologie…), détermination de l’étiologie, traitement, établissement du pronostic.

S

Signes : manifestations d’une maladie observées par le médecin.

 

Syndrome : ensemble de symptômes.

 

Symptômes : manifestations d’une maladie, d’un trouble ressenties par le patient.

 

Subsomption : selon Joël de Rosnay : « L’art de la subsomption consiste à intégrer sa propre personnalité dans un « plus grand que soi » pour en tirer avantage et donner du sens à son existence. En abandonnant une part de l’individualisme (ou de la souveraineté) qui inhibe les relations entre les personnes et entre les nations, il devient possible de créer des associations symbiotiques équilibrées. Chacun bénéficie des règles reconnues par tous et peut ainsi accéder à un niveau supérieur de liberté et de responsabilité. »

 

Supramental : terme utilisé par Shri Aurobindo pour désigner l’Essence Divine de l’être humain qui, par nature, surpasse toutes les conditions limitées de la personnalité et en particulier son activité mentale. Terme utilisé et défini aussi par Assagioli (voir la rubrique Inconscient)

T

Tao (ou Dao) : selon la tradition chinoise, Principe d’Unité (fusion du Yin et du Yang) commun au Confucianisme et au Taoïsme.

 

Transformation : changement de forme et de nature d’une personne, d’un système ou d’une situation, fruit de l’activité d’une force d’influence. Dans un fruit l’acide se transforme en sucre sous l’influence du soleil.

 

Transmutation : transformation d’un élément en un autre par modification de son noyau atomique. La parole s’applique surtout au processus alchimique qui recherche la transformation de métaux courants (plomb) en métal noble (or) en même temps que la transformation de l’alchimiste lui-même. On connaît aussi les transmutations biologiques dans la Nature (voir les travaux de Louis Kervran. A la découverte des transmutations biologiques. Le Courrier du Livre, Paris, 1966.).

V

Vitalisme : doctrine philosophique et ensemble des théories biologiques qui considèrent que les processus vitaux sont distincts des autres phénomènes physiques et chimiques, et que les êtres vivants se différencient des êtres non vivants en ce qu’ils possèdent une force vitale ou principe vital.

Y

Yang : Pôle « masculin » de l’Energie Vitale, l’énergie Yang conditionne le fonctionnement, les comportements et les valeurs masculins. Elle est en rapport avec la création, l’activité, l’intention, l’extérieur, l’émission. Elle permet l’action, le passage à l’action, la possibilité de réussite, l’initiative, la décision, la combativité, l’autorité, l’ordre, la protection, la hiérarchie, le pouvoir, la domination.

L’édification d’une maison, l’érection d’un gratte-ciel, la construction sont des activités Yang.

L'énergie masculine favorise les comportements de compétition, d’antagonisme et la logique d’exclusion, c’est une force de disjonction (force centrifuge). Dans un groupe d'animaux, les mâles, chargés de la conquête, de l’appropriation et de la défense du territoire, se combattent et s'éliminent ; ils mettent à mort. Seul reste le plus fort (loi du plus fort, évolution par sélection naturelle). Il doit être non seulement le meilleur mais le seul à pouvoir s'occuper des femelles. Et tuer son adversaire, dans ce contexte, est considéré comme normal : le lion qui a tué son adversaire devient le chef. Appliqué aux humains, cela donne la recherche du pouvoir et la guerre qui sont des activités Yang de domination, d’élimination et d’appropriation.

L’organisation Yang est  de type vertical, pyramidale, hiérarchique (cf. les Forces Armées, l’Eglise Catholique) avec désir de contrôle, contrôle descendant sur le peuple, secret, rétention de l’information, méfiance, donc l'ordre, la planification, l'appropriation par  l'establishment.

Elle est en rapport avec le côté droit du corps. Le temps est Yang, la persévérance et la durée le sont donc aussi.

L’énergie Yang soutient, anime l'activité mentale et intellectuelle. L'instrument masculin, Yang, de connaissance du monde est le mental ou intellect (la tête). C’est le support de la raison, de la rationalité, c’est le monde des idées, des pensées, des concepts, des théories, des doctrines, des idéologies et des idéalisations (la morale). Au même titre, la parole, le discours, la prédication sont des activités Yang. L’énergie Yang alimente une conscience avec intention, à la recherche d’un but, que Graf Durkheim appelle la conscience “flèche”, une conscience qui n’accepte pas la réalité telle qu’elle est, qui ne lui accorde pas de légitimité, mais se propose de la changer. « Je vais changer le monde ».

Le Yang est lié au visible, à la lumière, au simple, à la surface, au conscient, à la science ; il favorise la pensée analytique, il procède à la séparation, à la disjonction. Le mental isole un facteur de son contexte pour l'analyser. Il ne prend en compte que ce qui est objectif (l’objet, le texte) et n’a accès qu’à la causalité linéaire.

Pour résumer, on pourrait souligner : Yang = appropriation, compétition, exclusion, disjonction, élimination, hiérarchie, intellect, conscience « flèche ».

 

Yin : Pôle « féminin » de l’Energie Vitale, l'énergie Yin conditionne le fonctionnement, les valeurs et les comportements féminins. Elle est passive, réceptive, sans intention, intérieure, elle évoque le don de soi, la soumission, la quiétude. Elle est à la base de ce mode d’action par infiltration typiquement féminin, l’influence (l’influence est souvent qualifiée de féminine).

La construction Yin est interne, invisible, silencieuse : la fécondité, l’engendrement de la vie, la nutrition. Les femelles donnent la vie.

L'énergie féminine nourrit les comportements de coopération, de collaboration, de partage, de participation, de coexistence, d'inclusion, de conjonction, de mutualité, d’entraide, de solidarité, de responsabilité sociale. Il appartient aux femelles de constituer le foyer (non pas tant le nid que ce qu’il y a dedans), la famille, la fraternité, la convivialité, la communauté. C’est une force centripète. C'est ce pôle de l'énergie qui permet l'apparition et le fonctionnement d'un tissu conjonctif dans un organisme, d'un tissu social dans une collectivité, qui permet donc la communication et la compréhension entre les parties d'une société, qui transforme une société rivalitaire en communauté.

L’organisation Yin est horizontale, réticulaire (en réseau). L'énergie Yin permet les interactions entre les éléments constitutifs d’un ensemble, favorise une logique d’association, façonne des réseaux, des organisations, dans lesquels le fonctionnement se fait en parallèle, sans hiérarchie et sans contrôle (comme sur Internet) avec communication et partage des informations. L’effort est partagé, les gains le sont aussi. La position de chacun des éléments d'un réseau est la confiance : « Dans le système en question, je fais ce que j'ai à faire et j'espère que les autres le font aussi ; de toute façon, je ne peux ni ne veux exercer aucun contrôle ». Dans un troupeau d’éléphants, pour se défendre du tigre et protéger leurs petits, les femelles se disposent en cercle, les petits au centre du cercle et elles, les défenses vers l’extérieur. Une éléphante isolée risque bien de perdre son petit.

Si la hiérarchie et l’establishment sont Yang, le peuple, lui, est Yin.Le mode féminin d'évolution est l'évolution par auto-organisation.

Quand un réseau fonctionne bien (dans le cas, par exemple, d’une démocratie véritablement fonctionnelle), il en émerge une force, une intelligence et une créativité collectives et il en résulte un contrôle ascendant sur la hiérarchie, sur les dirigeants et les représentants politiques sociaux, économiques et religieux, sur les experts scientifiques et techniques.

L'énergie Yin alimente une conscience passive, toujours réceptive, sans intention, une conscience "coupe" (G. Durkheim) qui accepte la réalité telle qu'elle est, sans nommer, sans juger, qui dit "oui" à la réalité telle qu’elle se présente sans prétendre la changer, qui reconnaît sa légitimité. La phrase Yin par excellence est : « C’est ainsi. » Notons, au point de vue pratique, que le fait de s'en remettre avec confiance à la vie, de dire : "oui; entrez", en admettant que "c'est toujours Dieu qui frappe", ne bloque pas le jeu de l'énergie et la réalité, influencée, finit par se transformer, tandis que l'attitude Yang, qui se propose, par idéalisation, de transformer la réalité, en bloque ou en limite au contraire l'évolution.

Elle est en rapport avec le côté gauche du corps. L’espace est Yin.

L'instrument féminin de connaissance du monde est la sensibilité (le cœur). Les instincts et sensations en sont ses instruments au niveau élémentaire, l’intuition au plan supérieur, la vie affective et émotionnelle entre les deux.

Le Yin est traditionnellement lié à l'obscur, l'invisible, l'inconscient (cela probablement en rapport avec son déficit), lié aussi aux profondeurs. Il permet l'accès au fondamental, à la complexité, à la pensée systémique ou complexe, à la compréhension et à la perception du contexte général du système, du Tout (le contexte, le sujet) et pas seulement de ses éléments constitutifs. (Un système est plus que la somme de ses parties).

En résumé, on pourrait souligner les principales caractéristiques du Yin : conjonction, partage, coopération, inclusion, réseau, sensibilité, conscience « coupe ».

 

Yoga : ensemble de disciplines, d’origine orientale, incluant la concentration et la méditation, qui amènent celui qui les pratique à la découverte et à la conquête de ses mondes intérieurs, jusqu’à atteindre les états supérieurs de conscience qui permettent la réalisation de sa propre Essence et sa Libération Spirituelle. Patanjali en a exposé les bases dans les Yogas Sutras (~ IV s. avant JC), textes qui se commentent depuis plus de vingt siècles. Les principales formes de Yoga sont : le Bakti-Yoga (Yoga de la Dévotion), le Jnana-Yoga (Yoga de la Connaissance), le Karma-Yoga (Yoga de l’action, dans la vie quotidienne, caractérisé par un état mental qui associe l’attention extrême à la qualité des actions au détachement total du fruit de ces actions), le Raja-Yoga (Science royale de l’âme), le Hatha-Yoga (forme de Yoga la plus connue, Yoga des postures et de la respiration), le Japa-Yoga (voir rubrique Japa-Yoga).

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