Super User

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dimanche, 09 juillet 2017 18:28

Définitions

Le patriarcat admet différentes définitions. La plus simple concerne la transmission du nom de famille par le père et non par la mère. Une autre évoque une forme d’organisation sociale dans laquelle l’autorité familiale, politique, économique est détenue par le père ou par les hommes[1]. D’autres vont un peu plus loin et parlent de pouvoir exercé par les hommes. Enfin, on a pris l’habitude de considérer le patriarcat comme un système qui aboutit à l’abus de pouvoir des hommes sur les femmes, donc à leur domination, leur assujettissement, leur oppression (sexisme).

Quand on réduit ainsi le patriarcat au fait culturel et social de la domination et répression de la femme par l'homme, on ne perçoit pas, comme le plus souvent dans les affaires humaines, sa réalité énergétique, son soubassement énergétique. On ne perçoit pas que dans un système en déséquilibre, il y aura toujours un fort, oppresseur, et un faible, opprimé. Et il ne peut pas en être autrement tant que persiste le déséquilibre énergétique général. Une anomalie de fonctionnement de tout un système est réduite à une de ses manifestations, qui n’est qu’un de ses symptômes. C’est contre ce symptôme, l’oppression, qu’ont lutté et que luttent toujours bon nombre de féministes, mais sans percevoir le déséquilibre énergétique qui lui est sous-jacent et qui l’impose, et sans voir, dans ce déséquilibre, l’énergie Yin qui est absente. Cette domination / oppression est effectivement le symptôme le plus fréquent du patriarcat. Mais considérer le patriarcat « énergétique », c’est s’offrir la possibilité de le comprendre plus en profondeur.

C’est aussi pouvoir se rendre compte qu’une des formes du patriarcat, ce peut être paradoxalement l’inverse. On peut avoir domination de l'homme par la femme. Dans ce cas, c'est un patriarcat dans un corps de femme et non un matriarcat[2]. On reconnaît en général aux femmes de Medellin, aux femmes des départements d’Antioquia et de Santander ce caractère de « patriarches ». Les sociologues et anthropologues voient en ces régions un matriarcat ; il s’agit en réalité d’un patriarcat typique, c’est à dire d’un système hyper Yang hypo Yin mais dirigé par les femmes. Ainsi, pour comprendre ce qu’est vraiment le patriarcat, il faut en voir, non seulement les symptômes, mais aussi l’énergétique car, en plus d’être une donnée culturelle et sociopolitique, c’est une donnée énergétique. Le patriarcat est lié, non pas au sexe, mais à la mise en oeuvre excessive d'énergie masculine pour alimenter des comportements et des valeurs masculins, ce qui aboutit à la répression du féminin, et cela, dans une société comme au niveau individuel, et chez les hommes comme chez les femmes.

dimanche, 09 juillet 2017 18:28

Equilibre et déséquilibre

L’énergie d’un système vivant peut adopter trois positions : une position d’équilibre Yin / Yang ou deux positions de déséquilibre (YANG / yin ou YIN / yang). Ces positions vont évidemment déterminer des différences dans le fonctionnement du système.

Comme il n’y a rien de plus éloquent qu’un exemple, à ce stade du raisonnement, il est très utile de se demander : « Et l’énergie du système humanité, dans laquelle de ces trois positions se trouve-t-elle ? » Pour présenter les choses encore plus simplement, on peut déjà se poser une première question : « L’énergie de l’humanité est-elle en équilibre ou en déséquilibre ? » A cette question, la totalité des humains interrogés répond immédiatement que non, l’énergie de l’humanité ne leur paraît pas du tout en équilibre. Voilà déjà un point important. Elle est donc en déséquilibre. Mais lequel

L’énergie génère le fonctionnement d’un système, elle induit donc des comportements et des valeurs ; il est possible de reconnaître à travers leur observation le déséquilibre énergétique qui affecte la Colombie. Quels sont les comportements (Yang masculins ou Yin féminins) qui l’emportent, qui prédominent, qui s’imposent le plus dans ce pays ?

Quand le problème est posé en ces termes, la très grande majorité des personnes interrogées, même sans connaître les caractéristiques ni du Yin ni du Yang, avec comme seule indication la notion de genre (masculin / féminin) répond sans hésiter que les comportements les plus saillants, les plus visibles sont indiscutablement les comportements Yang masculins.

dimanche, 09 juillet 2017 18:28

Le changement

Tous les humains disent vouloir le changement. Tous disent vouloir obtenir un ou des changements. Mais, comme nous le disions plus haut, la confusion est une tendance récurrente dans toutes les activités humaines. Et cette confusion, comme nous allons le voir, s’applique aussi au terme même de « changement ».

On peut relever le fait étonnant, qui est que, sur des mots aussi pleins de sens, aussi fondamentaux pour l’être humain que les mots “esprit”, “âme”, “intelligence”, “intellect”, “entendement”, “raison”, et bien d’autres, il n’y a pas de consensus quant à leur définition parmi ceux qui les utilisent. Ces mots sont amplement utilisés par tout le monde, ils font partie aussi bien du langage commun que du langage spécialisé. On pourrait croire qu’il existe un accord tacite sur le sens de ces mots et que ceux qui emploient ces termes sont bien en train de parler de la même chose; il n’en est rien. Qui plus est, les philosophes, les penseurs et les mystiques de tous les temps ont souvent utilisé un mot pour l’autre, les uns, par exemple désignant comme âme ce que les autres définissent comme esprit, et réciproquement. Sur des mots aussi chargés de sens, la porte est grande ouverte à la confusion et à la méprise. On connaît l’histoire biblique de la tour de Babel, équivalent pour les langues de la diffraction de la lumière blanche en une infinité de couleurs et de nuances de couleurs. On a l’impression de se trouver devant un phénomène du même genre quand il s’agit pour l’être humain de se connaître lui-même. On ne s’étonnera donc pas qu’un mot aussi simple que le mot « changement » soit lui aussi un sujet de méprise et de malentendu.

En effet, on distingue deux types de changement[1] : le changement 1, qui, par exemple, consiste à déplacer les meubles dans la prison, et le changement 2 qui consiste à sortir de la prison. Watzlawick et col[2] le présentent ainsi : « En proie à un cauchemar, le rêveur a la possibilité de faire plusieurs choses en rêve : courir, se cacher, se battre, hurler, sauter d’une falaise, etc., mais aucun changement issu d’une de ces actions ne pourra mettre fin au cauchemar (changement 1.) La seule possibilité pour sortir d’un rêve comporte un changement allant du rêve à l’état de veille. Il est évident que l’état de veille ne fait plus parti du rêve, mais représente un changement complet (changement 2) ».

dimanche, 09 juillet 2017 18:28

Le Couronnement de l'Oeuvre

Ce que la chenille appelle la fin du monde,

le Maître l’appelle un papillon.

Richard Bach

 

Nous ne sommes pas dans l’Age de fer, nous sommes à la fin de l’Age de fer. Notre civilisation n’est qu’accumulation de problèmes. Plus rien ne fonctionne. En face de ces problèmes, aucune solution réelle n’apparaît. Le cocon se fissure. Il est voué à mourir.

L’humanité n’a que deux solutions : se transformer ou s’éliminer. La métamorphose ou la destruction.

Ce qui est en train de se produire sur la planète est l’accouchement de son Age d’Or. Quand une femme est en train d’accoucher, plus rien n’existe d’autre. Toute la vie quotidienne s’arrête, toute son attention est concentrée, quelque soient les douleurs, sur un seul but : donner le jour. Et l’enfant n’a qu’un seul objectif : la Lumière.

Il en est de même pour l’humanité actuellement. Des douleurs mais un seul but : entrer dans la Lumière.

 

Fin de la dualité déséquilibrée, émergence de l’Unité

Notre civilisation est marquée par deux éléments : pénurie d’énergie et déséquilibre. Une société patriarcale est anormale, déséquilibrée, violente, abusive, corrompue, confuse, injuste, agressive avec la Nature, avec la femme, l’enfant, l’ancien, l’indigène, la petite paysannerie…

La Bête y est bien présente. Le Dragon fait ses ravages. Et tous nous avons à répondre à la même question : comment se débarrasser de cette Bête ? Mais tous nous nous trompons si nous focalisons l’attention sur elle.

Car la réalité est que le problème est l’absence de la Belle, le sommeil de la Belle. En d’autres termes le problème de l’humanité n’est pas l’excès de sa force Yang (masculine) mais l’absence de sa force Yin (féminine). Il faudra bien qu’on comprenne un jour que le problème vient de l’absent, de l’endormi. Qu’avec du sable sec on ne fait pas de château. Le sable sec n’a aucune responsabilité dans l’effondrement du château. C’est l’eau la responsable, ou plutôt son absence.

Lutter contre une Bête, essayer de l’éliminer : 1. C’est idiot, puisque le problème est du côté de la Belle. 2. Ce n’est pas très drôle 3. C’est inutile et contreproductif ! En plus de mouliner dans le vide, on aggrave la situation.

Réveiller la Belle : 1. C’est ce qu’il faut faire 2. C’est passionnant 3. C’est efficace !

L’heure est au réveil de la Belle. Au réveil de cette force qui nous manque à tous, femmes et hommes, dans une société patriarcale, la Force Féminine. Qui plus est, il est maintenant question pour beaucoup d’entre nous qui avons fait le travail, qui en avons suivi toutes les étapes, de terminer de réveiller la Belle. De faire en sorte que cette force soit solaire, permanente, rayonnante, efficace. On aura bien compris qu’il n’est plus question de faire la guerre à la Bête, qu’il n’est plus question de chercher des coupables chez les autres et, ce faisant, de perdre de l’énergie. Il nous faut réveiller la Belle et monter en énergie.

Deux précisions majeures s’imposent ici :

La première est que la Belle endormie devient une Princesse bien réveillée. La Force féminine devient puissante, trouve son autorité, manifeste son efficacité. La Force féminine est une force non-violente qui procède par influence (et cette influence peut être et doit devenir très forte) à la transformation de l’adversaire (quel que soit ce qu’on met sous ce vocable) et de la situation. Comme la Force Yin grandit et atteint son apogée, la Force Yang décroît et la Bête (tout le monde le sait, n’est-ce pas ?) devient un Prince. La force masculine se normalise. Et tout le monde sait aussi qu’à ce moment-là le Prince et la Princesse se marièrent et qu’ils eurent beaucoup d’enfants. Ce qui est évoqué ici est le processus de fusion, connu comme fusion mystique ou fusion alchimique ou fusion atomique des deux pôles de la dualité en la Réalité de l’Unité. Il s’agit d’un événement énergétique majeur (beaucoup d’enfants = beaucoup d’énergie, de lumière, de chaleur et de force). Cet événement énergétique nous concerne tous. Si cet événement se produit, nos enfants, l’humanité, ont un bel avenir. Si nous ne parvenons pas à cette fusion, nous disparaissons. La fusion amène à la métamorphose. La fusion nous permet de sortir d’un monde où il n’y a que des problèmes et pas de solutions et d’entrer dans un monde où il y a plus de solutions que de problèmes (une grande partie des problèmes étant de faux problèmes, ceux-ci disparaissent comme l’obscurité ou les fausses lumières quand s’allume la Vraie ; les autres problèmes, les vrais, dans cette Lumière, trouvent leur solution). On appelle cela un Age d’Or. Il est aussi facile pour nous d’imaginer un tel monde que pour une personne au fond d’un puits depuis des lustres d’imaginer ce qu’on voit en dehors du puits. Ou pour une chenille d’imaginer ce que vit le papillon en vol. Essayons d’imaginer l’inimaginable merveilleux vers lequel nous nous dirigeons. Ne laissons plus notre mental brider sans cesse la vision de notre avenir. Le voile du mental est sur le point de se rompre.

La deuxième précision est que, si le réveil de la Belle, de la Force Yin en nous, est progressif (0 ; 0,1 ; 0,2… 0,9 ; 1.) (On le sent, au fur et à mesure qu’on progresse dans l’Œuvre), la transformation de la Bête en Prince, elle, est binaire (0,0,0,0,0,0,0,0, et au final 1). Ce qui revient à dire que la transformation n’a lieu qu’à la toute fin de l’Œuvre. C’est cette réalité binaire de la métamorphose qui donne à tous les processus de transformation leur caractère exaspérant, désespérant. On entend tellement souvent : « J’ai tellement travaillé à ma transformation, et j’en suis encore là !! » A cela on répond : « As-tu déjà vu voler une chrysalide ?  Termine l’Œuvre ! Et ne regarde pas du côté de la Bête, tu perds ton temps et ton énergie. Termine plutôt, en silence et par le OM, de réveiller la Belle. Tu gagneras en énergie et en éternité »

 

Illustrations

 

La Belle et la Bête

Toutes les représentations cinématographiques du conte de la Belle et la Bête apportent des éléments de connaissance, mais la dernière, celle de Walt Disney sortie en 2017 avec Emma Watson en Belle, est la plus riche en symboles. Le réalisateur a très bien enrichi l’histoire, ne serait-ce que si on la compare avec la version dessin animé. Qu’y trouve-t-on ?

En premier lieu, il s’agit évidemment d’un processus de transformation. Le prince mauvais, qui n’écoute pas les appels de son être et les rejette, reçoit une malédiction qui le transforme en bête. L’humanité n’écoutant pas les appels profonds de son être véritable reçoit une leçon : un maléfice. Sa force Yin est endormie (voir dans quel état est notre chakra du cœur). Il ne lui reste plus pour fonctionner que sa force masculine en excès et donc un grand déséquilibre, ce déséquilibre patriarcal dont nous souffrons, l’Age de fer. Il faut rappeler sans cesse que la force masculine n’est en soi ni bonne ni mauvaise, elle est ce qu’elle est, une force d’élimination. Ce qui pose problème est seulement son excès. L’humanité sans force féminine ne peut plus se transformer, et par exemple s’adapter à la Nature. Par contre elle a tout pour s’éliminer.

Dans son « malheur », le prince mauvais transformé en Bête bénéficie cependant d’une grande chance : la possibilité de recevoir l’aide d’une Belle. Il s’ensuit un processus qui culmine par le retour à la normale. L’humanité a cette même chance. Il semblerait que, comme la Bête, maladroitement mais peu à peu, elle la reçoit et se transforme.

Le prince est réduit à la Bête, mais le personnel du château, entendons là tous ces individus que nous sommes, sont transformés en objets, plus ou moins vivants, mais objets (en tant qu’objets, nous avons créé une civilisation d’objets, de plus en plus nombreux, combinés avec la fascination pour l’avoir). De même, le château, entendons là le monde, entre dans un processus de délabrement qui s’aggrave sans cesse. Et le contexte, l’entourage du château, est celui d’un hiver permanent, fait de froid, d’obscurité, de dangers, d’impénétrabilité, d’isolement. Ainsi sont évoqués la confusion, l’impuissance, l’état de victime dans lequel est plongée l’humanité, la cruauté, les guerres sans fin, les religions perverties… qui sont le lot de l’humanité.

La Belle entre en jeu et prend petit à petit possession de son rôle auprès de la Bête. Le processus se poursuit et passe par toutes les attaques de Gaston et de tous les citoyens que celui-ci parvient à berner afin de les envoyer s’attaquer à la Bête. Ici est représenté le mental, l’intellect qui est, lui aussi, très fier de lui. Il est important que nous voyions que notre adversaire principal est notre mental. Non pas en lui-même mais dans son excès. Le mental est un très bon serviteur mais un très mauvais maître. Le mental est comme une lune, il réfléchit. Il réfléchit une lumière qui vient d’ailleurs. Il se l’approprie, il vend l’idée qu’il sait, qu’il est la référence. C’est l’histoire de Lucifer qui se veut plus beau que le Christ. « L’intellect luciférien a usurpé le trône de l’Esprit créateur [1]». On parle de clair de lune. Mais la lune n’a pas de clair, c’est un astre mort. On devrait parler du clair du soleil sur la lune. De la même manière qu’on devrait parler du clair de l’Etre sur le mental. Sans l’Energie intrinsèque à la Vie le mental ne serait qu’une coquille vide et inerte.

Le mental nous vend toutes sortes d’idées, en général d’échec. Nous devons toujours discerner d’où nous viennent les idées qui nous passent par la tête. Elles ne viennent pas toutes de nous, loin de là. De même que pour sortir de l’eau il nous faut nous appuyer sur quelque chose d’autre que l’eau (la terre ferme, un ponton, un bateau), pour sortir du mental il nous faut nous appuyer sur quelque chose de plus fort que les idées. C’est ici le rôle des mantras, en particulier du Mantra Universel, OM. Le mental nous projette en permanence ailleurs dans l’espace et dans le temps (dans le passé et le futur qui n’existent pas). Le OM, réalité sensible, nous permet de déjouer tous les pièges du mental et nous ramène à notre sensibilité, donc ici et maintenant, dans le réel.

Le processus de transformation passe par la mort de la vieille enveloppe car, quelle que soit la valeur et la profondeur de la transformation de la Bête, son enveloppe charnelle ne lui permet pas de s’unir à la Belle. Il est fait référence ici à cette mort initiatique qui accompagne le processus, mort qui n’est pas celle du prince mais seulement celle de son enveloppe, de son cocon. « « Si le grain de blé tombant sur la terre ne meurt point, il demeure seul. Mais s’il meurt il porte beaucoup de fruits. » [2]  Ne serait-ce pas justement cette mort d’une vieille enveloppe ce qu’est en train de vivre l’humanité ? Le cocon se fissure de partout.  Et, dans le même ordre d’idées, de quoi renaît le Phoenix ? - De ses cendres. La transformation de la Bête est binaire, elle ne se produit vraiment qu’à la fin, quand tout est perdu, quand tout est cendres.

Dans ce film, la fusion est représentée par l’énorme dégagement d’énergie qui a lieu après que la magicienne ait rompu la cloche de cristal qui enfermait la rose du maléfice. Cette énergie, évocation plus qu’évidente de la Kundalini, force majeure de transformation, commence par la métamorphose du Prince, continue par un rapide lever de soleil, un printemps immédiat, le relabrement (il va falloir inventer des mots nouveaux) du château et se termine par la transformation de tous les membres du personnel du château qui retrouvent leur condition édénique et terminent tous unis dans la plus belle et la plus touchante des fraternités. Pour l’instant nous en sommes au moment où tout s’éteint dans le château, où tout s’arrête, à la désolation de la mort. Même Lumière, le charmant candélabre, finit par s’éteindre. On peut donc prévoir le retour de la Vie, la guérison, la fraternité, et le « déplacement de toute sorte de montagnes ».

Et que penser, que dire d’un film dont le personnage principal n’apparaît pas même trois minutes ? Et quand il apparaît, il apparaît caché. Qui est le personnage principal de ce film ? Rares sont ceux des spectateurs qui l’identifient. Il s’agit de la magicienne, Agathe. C’est elle qui mène toute la danse, du début à la fin. Et personne ne la détecte. C’est le génie du conte.

Le lièvre et la tortue

Qui gagne la course ? Cela, nous le savons tous : la tortue. Il est vrai que le lièvre, cet être hyperdoué en termes de vitesse a autre chose à faire que de s’occuper de cette course. Il est très distrait. Il doit jouer aux cartes, il doit faire et faire beaucoup de choses, se passionner pour ses spéculations, etc. Mais ce que nous ne savons pas, c’est ce que devient la tortue une fois qu’elle a gagné. Que se passe-t-il pour la tortue quand elle a gagné ?

Ni Esope ni Lafontaine ne nous ont donné de précisions sur l’affaire. Peut-être ne pouvaient-ils pas se risquer à le dire à leur époque. Eh bien, la tortue devient un aigle !

On consentira que si les bêtes peuvent devenir des princes, il n’y a pas de raison que les tortues ne deviennent pas des aigles. Pas de raison non plus que nous ne devenions pas des êtres de Lumière. Cela s’appelle la Libération Spirituelle.

Vous imaginerez facilement d’une part le changement d’angle de vue (vu d’en haut, tous les problèmes paraissent insignifiants et se gèrent facilement, alors qu’il sont insolubles en bas) et d’autre part le changement radical dans le rapport de force (ce n’est plus le lièvre qui domine et risque à tout moment de retourner la tortue, c’est l’aigle qui a l’œil sur tout et contrôle tout). Il est clair que si un lièvre avait un mauvais comportement, il pourrait terminer en civet. S’il comprenait qu’il doit se transformer, il lui serait très certainement donné sa chance.

Harry Potter

Harry Potter est le seul livre qui réussit à arracher les enfants de la télévision. Là sont ses premières lettres de noblesse. Mais il en a d’autres. Ce conte qui nous est arrivé au travers d’un imagination incroyable, révèle notre inconscient collectif et les différents processus et combats qui s’y déroulent. Il montre la naissance, la vie et l’œuvre d’un être exceptionnel. Il montre l’irruption de la magie dans nos vies. Une Eglise patriarcale qui vénère les Rois Mages mais qui, pour être patriarcale, a perdu toute magie, toute capacité de se transformer, de transformer ses propres prêtres et de participer à la transformation de l’humanité, voit d’un mauvais œil l’apparition de ce phénomène Harry Potter. Mais l’heure n’est plus au bûcher. L’heure est au respect de toutes ces formes de connaissance autrefois enfouies, cachées. Quand le langage rationnel, logique est celui qui nous permet d’expliquer, le langage symbolique, analogique, est celui qui nous permet de comprendre. Il est temps qu’on comprenne ce qui nous arrive. Les allégories comme celle de Harry Potter sont bien utiles en ce sens.

La saga de Harry Potter est l’histoire de tous les combats intérieurs qui mènent à la victoire sur Voldemort (lisez, entre autres : le mental). Sa baguette magique est sa force féminine de transformation (Voldemort, lui, aimerait bien tout éliminer). A travers toutes les épreuves qui l’attendent, après de nombreux combats, en particulier l’ultime bataille, l’harmonie parfaite (entendez : l’Age d’Or de l’humanité) est rétablie. Durant ces sept ans de formation, il vivra les épreuves les plus redoutables, les plus difficiles avec l’aide et la protection du professeur Dumbledore. Lui et ses amis en sortiront magiciens. On notera que la victoire n’est possible que parce qu’elle est collective ; Harry n’est pas seul, il est entouré d’une équipe magnifique. La force féminine doit être réveillée en chacun et en tous. Cet éveil est progressif, la victoire est finale. Le dernier combat paraît perdu, mais grâce à un ultime soubresaut, la victoire est remportée.

Comment ne pas voir là une représentation de ce qui arrive en ce moment à l‘humanité ? Nous sommes dans un combat pour faire émerger la Lumière dans cette humanité. Qui dit combat dit beaucoup d’efforts.

Métamorphose

Jean Guitton, dans un texte qu’il appelait : « Faire face », disait : « Je pense qu’à l’heure présente, pour aider l’humanité, il faut que chaque discipline accepte de faire face à la Vérité. Plus que jamais, ce sont les problèmes suprêmes qui vont se poser aux hommes : la Guerre, le Sida, l’Education, la Famille… Nous approchons en aveugles (le [regard] tourné vers le passé, par crainte de fixer l’avenir) d’une période nouvelle dans l’histoire, où les problèmes suprêmes (que les générations précédentes pouvaient laisser dans l’ombre) se poseront par nécessité… »

 « Il faudra choisir entre le Tout et le rien, entre l’Etre et le néant, le Mystère et l’absurde. Les solutions intermédiaires (auxquelles nos pères s’étaient tant attachés) ne seront plus possibles. Nous serons des sages par nécessité. »

 « Est-ce à dire qu’il faille avoir peur et désespérer ? N’est ce point au contraire le moment de surespérer ? La loi la plus profonde de l’Evolution pourrait se résumer ainsi : dans l’histoire immense des espèces vivantes, lorsque la catastrophe est proche, alors une métamorphose se produit. Ainsi l’Evolution continue son travail, en se concentrant sur des points privilégiés. De sorte que les temps où l’on pourrait désespérer en voyant les signes de la décadence sont les annonces d’un rebondissement. Bien plus, le nouvel équilibre est plus haut que l’ancien. Après l’homo faber, le pense que nous verrons paraître l’homo mysticus (c’était la pensée de Malraux lorsqu’il disait : « Le XXIe siècle sera mystique ou ne sera pas [3]»). »

Fascination

Il nous est tous arrivés après une sieste, ou au petit matin, de voir à travers une fente du rideau un rayon de soleil. Et dans ce rayon flottent de petites poussières. Nous en observons les mouvements, si nous soufflons nous les voyons s’agiter. Nous avons tous passé des moments à ça. Et nous sommes captivés par la poussière. Alors que nous pourrions regarder la lumière.

Nous entendons un bruit. Ecoutons le silence dont il provient.

Notre mental nous fascine et nous restons attrapés dans ses poussières, nos idées, nos pensées, nos idéologies, nos confessions religieuses, nos bruits, nos ombres. Et nous oublions de regarder la Lumière. Et nous oublions d’écouter le Silence.

Le monde des poussières semble en grande difficulté. C’est que la Lumière revient, c’est l’Aube.

 

Tous au combat, mais lequel ? Comment ?

Notre combat : la transformation, la transmutation, la métamorphose.

Au moment de l’accouchement, il n’y a qu’un but, la lumière. Pour nous, il n’y a qu’un but : terminer de réveiller la Belle. C’est cela, on l’a vu, qui conditionne la métamorphose en Prince.

L’Age de fer est en bas, dans l’obscurité de la confusion et de l’impuissance, l’Age d’Or est en haut. Il faut monter et monter. Il nous faut monter en énergie, en force féminine. Il nous faut être hermétiques. Nous ne pouvons plus perdre d’énergie. L’heure n’est plus à la distraction, à la réaction, à la contrariété, à l’indignation. C’est inutile, stérile et nous fait perdre notre énergie. L’heure n’est plus à reprocher à la Bête d’être une Bête. C’est tout ce qu’elle peut être et c’est tout ce qu’il y a en cette fin d’Age de fer. Bien sûr qu’il y en a des bêtes ! Oh oui ! Mais là n’est pas le problème. Le problème est le sommeil de la Belle, notre force féminine bridée. L’heure, pour beaucoup d’entre nous, est à faire sauter la dernière bride.

Bien sûr que sur cette Terre il y en beaucoup qui pèchent par action. Mais soyons clairs : il y en beaucoup plus qui pèchent par omission. Et des deux « péchés », il est bien possible que ce soit celui par omission qui soit le plus grave car il est le plus répandu. Et c’est souvent celui-ci qui ouvre la porte à l’autre. «Presiento que el olvido no bastara el día de la espada”. L E Mejia. Je pressens que (l’excuse de) l’oubli ne sera pas suffisant le jour de l’épée. Ne venons pas dire que nous avons oublié de faire le travail.

 

Quel travail ?

Dans la Nature, il n’y a pas de poubelles. La Nature sait transformer. L’humanité, elle, ne transforme rien, elle accumule ses déchets. Sa Force (Yin, féminine) de transformation est endormie. Pourtant, c’est par transformation qu’on pourra et qu’on devra se libérer des plastiques, des déchets ordinaires, des déchets radioactifs, des pollutions, des terroristes et déséquilibrés de tout sorte, des douleurs du passé, des ressentiments... Par transformation !  -Où trouve-t-on cette Force ? - Tout près : au centre de nous-mêmes. - Comment peut-on la réveiller ? - En allant au centre de nous-mêmes, au contact avec notre Maître Intérieur (c’est le baiser du Prince). - Comment ? - En répétant le Mantra Universel OM.

 

LE MANTRA / le mental

Le OM en permanence. Le OM comme Force supérieure (supérieure à toute pensée, à tout karma), le OM comme Lumière, comme Guide (le OM est le fil d’Arianne qui nous permet de sortir du labyrinthe du mental), le OM qui nous a guidé depuis des années et maintenant nous indique la sortie, le OM comme Unité, qui nous permet de nous extraire du tiraillement et de la division de la dualité et nous permet de réintégrer notre Unité, notre Essence Divine, le OM comme liant, comme facteur de conjonction, au moment où tous les humains sont obligés de s’unir, le OM comme antidote absolu du maléfice qui fit dormir notre Force Féminine de transformation, le OM comme ascenseur vers nos cimes, le OM qui nous recharge, nous vivifie, nous fait grandir en énergie et nous ouvre de nouveaux horizons.

Répétons sans cesse le OM, en même temps que nos activités quotidiennes, mais aussi en des moments privilégiés, au moins trente minutes par jour, où nous sommes exclusivement dédiés à la concentration sur le Mantra. Répétons-le aussi tous ensemble, en grand nombre, à l’occasion des méditations collectives. Il nous faut générer ensemble une Colonne de Lumière qui nous élève et nous libère, par en haut, de notre condition actuelle très limitée.

Oui, nous sommes soumis à de nombreuses distractions, mais elles sont en périphérie de nous, elles ne sont pas nous. Au centre de nous-mêmes, il y a notre Être et le OM. Résistons en permanence à la distraction en nous focalisant sur le OM. Au moment de l’accouchement, on ne regarde pas vers le fond de l’utérus, vers le passé, ni sur les côtés. Un seul objectif, la Lumière. Un grand moyen : répéter OM à tout instant.

 

La transformation au lieu de l’élimination 

Le monde est ce qu’il est. Il n’est pas en bon état. Il est misérable, injuste… Mais c’est ainsi qu’il se présente à nous. Et ce monde, tel qu’il est, n’est pas à éliminer, il est à transformer. Ayons donc en permanence la conscience qu’avec un tel outil, le OM, nous sommes des magiciens. Cette Force magique de transformation est suprême. Appliquons la Force du OM à la transformation de tout ce qui se présente à nous, dans notre vie intérieure comme dans nos vies extérieures, dans la famille, dans l’entreprise, dans les calamités. Tout peut et doit être transformé. Et nous constaterons tous qu’effectivement la transformation a lieu, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de nous-mêmes, que la chrysalide termine sa métamorphose et que le papillon s’envole, que, des cendres de l’Age de fer, émerge l’Age d’Or.

 

                                                                                                                                     Dr Xavier ETIENNE

                                                                                                                                     www.lematriotisme.com

 

OM  OM  OM  OM  OM  OM  OM  OM

 

 

[1] Etienne Perrot in, Jung (Carl Gustav) 1875-1961. Encyclopoedia Universalis, 2002.

[2] Jean 12, 24

[3] Extrait du manuscrit d’une conférence donnée par Jean Guitton le 15 janvier 1988 à la séance solennelle de la Société Médicale des Hôpitaux et publié dans la revue de la SMH. Il faut préciser qu’André Malraux ne disait pas « religieux » mais « mystique ». Si le XXI° siècle devait être religieux, cela ne changerait rien à la situation actuelle. Les siècles antérieurs étaient déjà religieux, et c’est au nom de Dieu que les hommes se sont livrés de très cruelles guerres. Ce que le XXIe siècle doit voir paraître c’est l’homo mysticus.

mercredi, 07 juin 2017 19:02

Audios Le Matriotisme

Introduction au Matriotisme

Definition du Matriotisme

L'hymne Matriotique de la Colombie

mardi, 25 avril 2017 21:44

Introduction

Stress énergétique

 

On imagine facilement le stress d’une plante à laquelle il manquerait de l’eau. Les feuilles sont pendantes, sans vigueur, la plante est plus fragile, des parasites s’y attaquent plus facilement. On dit que cette plante est en stress hydrique. Le seul et unique remède est de lui apporter de l’eau.

On peut reprendre cette image pour l’humanité. Mais pour l’humanité on ne parlera pas, du moins pas encore, de stress hydrique. Le stress dont elle souffre cruellement est d’un autre ordre, c’est un stress énergétique. L’humanité est un système vivant qui vit et fonctionne mal parce qu’elle souffre d’une carence de sa force de vie, elle est en pénurie d’énergie, et en particulier en déficit grave de sa composante féminine. Tous nous nous étonnons de ce déséquilibre qui afflige l’humanité et qui s’aggrave constamment. Nous sommes amenés à constater, par exemple, qu’il y a chaque jour des riches de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus pauvres. La société humaine est gravement déséquilibrée, son déséquilibre est d’ordre patriarcal (depuis au moins quelques 6000 ans). De même que les poissons ne voient pas l’eau dans laquelle ils vivent, les êtres humains ne voient pas l’énergie déséquilibrée de la société humaine patriarcale. Ce qui est habituel finit par leur paraître normal alors qu’une société de ce type est, par définition, anormale, déséquilibrée, et donc dysfonctionnelle, confuse, violente, injuste, envahissante, agressive, impuissante, malheureuse… Au rythme où nous allons, tout le monde voit bien qu’à l’humanité, il lui manque peu pour compléter son autodestruction.

Cette pénurie d’énergie rend impossible toute lucidité ce qui fait que les problèmes des humains ne sont même pas posés comme ils devraient l’être et, par conséquent ils ne risquent pas d’être résolus. D’autant moins que sans son énergie, l’humanité est privée de cette force, de ce dynamisme, dont elle a absolument besoin pour changer, se mouvoir, se transformer, se métamorphoser. Sans cette énergie, il n’y a pas de lucidité pour le diagnostic, pas de force pour le traitement. Son seul et unique remède est donc, on l’aura compris, de lui apporter son énergie (en particulier sa force féminine).

Ces pages se proposent de mettre en lumière ce stress énergétique qui afflige l’humanité. Il faut maintenant que nous le comprenions bien pour réussir à le corriger. Les choses sont finalement très simples : l’humanité doit réussir sa transformation… pour ne pas réussir son élimination. Elle doit pour cela passer de la pénurie et du déséquilibre énergétiques à la plénitude et à l’équilibre. Ce n’est qu’en prenant en compte son énergie qu’elle deviendra ce monde équitable, sensé, paisible, respectueux, lucide et puissant que nous appelons de nos vœux et que nous voulons pour nos enfants.

 

Médecine de l’Energie

 

Ce qui va être exposé dans ces pages est le fruit d’une expérience de plus de 37 ans de gestion de l’énergie de milliers de patients par un médecin bénéficiant d’une double formation : une formation professionnelle en médecine moderne, élargie amplement au champ des médecines complémentaires, et une formation humaine (40 ans de pratique de la méditation et du Yoga), orientée vers l’exploration de la vie intérieure et de ses ressources, celle d’un disciple direct d’un authentique et grand Maître Spirituel. Ces deux formations, que j’ai eu la chance infinie de recevoir, se combinent parfaitement et permettent ainsi au médecin que je suis d’observer l’énergie de ses patients, de faire le diagnostic de ses anomalies pour ensuite en faire le traitement. C’est ce qu’on peut appeler la Médecine de l’Energie. Ces formations permettent aussi, enrichies d’une expérience peu ordinaire, d’enseigner l’énergie aux patients, sa réalité, son importance, ses fonctions, sa gestion, ses pathologies. De cette possibilité découle bien sûr l’obligation de le faire, le devoir de transmettre toutes ces connaissances. Les moyens modernes de communication offrent maintenant la possibilité de mettre ces connaissances à la portée de tous les humains qui désireraient avoir des données précises sur la situation de l’humanité, sur la nature de son dysfonctionnement et sur les moyens efficaces d’y remédier. La Médecine de l’Energie s’applique aussi à ce grand système vivant qu’est l’humanité.

 

L’humanité, système vivant et complexe

 

Ces textes se proposent d’apporter un éclairage particulier sur le fonctionnement des êtres et des systèmes vivants. Il repose sur les considérations suivantes, que je livre maintenant en bloc mais qui seront détaillées au fur et à mesure :

1. Les systèmes vivants vivent, fonctionnent et s’organisent grâce à leur énergie.

2. L’humanité vit mal, fonctionne mal et ne parvient pas s’organiser en raison d’une double pathologie de son énergie :

un déficit quantitatif (les êtres humains fonctionnent avec en moyenne 57% de leur énergie) et

un déséquilibre qualitatif majeur entre la force masculine (Yang, d’élimination) en excès et la force féminine (Yin, de transformation) en grave insuffisance (ce, bien sûr, autant chez les hommes que chez les femmes). Les êtres humains vivent dans ce déséquilibre énergétique malheureusement stable (alors que les animaux, eux, s’ils ne sont pas trop altérés par les humains, vivent en équilibre dynamique). De plus les êtres humains vivent dans une logique du déséquilibre qui tend à toujours gratifier le plus déséquilibré, ce qui fait que le déséquilibre de l’humanité ne fait que s’accroître.

3. Si les manifestations de l’excès de comportements masculins associés à la quasi divinisation des valeurs masculines (élimination, loi du plus fort, appropriation de territoire et de troupeau, verticalité…) sont les plus visibles, celles-ci ne sont cependant pas la cause mais bien sûr la conséquence de l’absence de force dans les valeurs et les comportements féminins (transformation, coopération, collaboration, partage…) ; c’est toujours l’absent qui est à l’origine du problème.

4. Il en résulte que les humains sont experts en élimination et incapables de transformation, ils débordent de force masculine d’élimination et manquent de force féminine de transformation (la figure est identique, je le répète, chez la femme et chez l’homme)

5. L’énergie étant d’accès difficile, invisible et intangible, ce patrimoine de vie est méconnu, négligé, voire méprisé. Ce secteur de l’activité humaine n’est jamais (ou si peu) considéré à sa juste valeur, même en médecine. Personne parmi nos intellectuels brillants, nos philosophes, nos médecins, nos sociologues… ne comprend la place fondamentale qu’occupe l’énergie dans nos vies. L’énergie est pourtant un patrimoine de première importance qui devrait donc faire l’objet de la part de tout le monde d’une attention toute particulière, même (ou surtout) si cela représente pour beaucoup un effort. Sa perception, sa compréhension, sa gestion supposent non seulement des connaissances théoriques mais aussi une perception d’ordre sensible, ce qui fait grandement défaut dans une société affectée par ce déséquilibre que nous décrivons.

6. Cette double pathologie de l’énergie (pénurie et déséquilibre) est vraisemblablement, si on y réfléchit bien, la seule explication à la confusion, à l’impuissance et à l’hostilité qui affectent l’humanité. Tout individu, toute entreprise, toute société (tous sont des systèmes vivants) qui perd de l’énergie perd ainsi sa lumière, sa force et sa tranquillité. Une humanité en pénurie d’énergie n’est pas libre de ses comportements, elle essaie par tous les moyens de se réorganiser mais n’y parvient jamais, elle ne peut jamais se transformer, malgré tous ses efforts.

7. Une société n’étant composée que d’associés, sa transformation ne peut venir que de l’action concrète et pertinente du plus grand nombre possible de ses membres. Les êtres humains sont tous convoqués à ce grand œuvre et doivent en finir avec l’attitude infantile qui consiste à attendre qu’un « papa » ou qu’un « sauveur » fasse tout le travail. Ce n’est pas au pied du mur qu’on attend le maçon, c’est en haut.

Je tiens à préciser dès maintenant que toutes les thèses développées dans ces pages n’ont absolument rien à voir avec le féminisme. Il y est fait mention de cette Force Féminine qui anime aussi bien les hommes que les femmes et qui manque tout autant aux unes qu’aux autres. Le malaise que génère le féminisme et le peu de crédibilité et d’attention qu’il suscite viennent du fait que la condition féminine y est défendue par des femmes mais animées de force masculine et œuvrant sur un mode masculin, en toute ignorance de ce qu’est la Force féminine. La chose est on ne peut plus claire dans le versant extrême du féminisme qu’est le mouvement des Femen qui expose une contradiction patente entre la nudité féminine et la brutalité masculine de leurs intentions, de leurs actions et de leurs gestes. Beaucoup de féministes sincères (femmes et hommes) trouveront dans ces pages une compréhension profonde de la vraie féminité et de sa surprenante force.

Les textes qui vont suivre sont pour la plupart tirés de mon livre, publié en Colombie en 2008, El Plan Matriota, el despertar de la Fuerza  (femenina) de Transformacion en Colombia. Editorial Temis. Vous disposez donc d’un ensemble cohérent et assez complet d’informations et de données pratiques pour comprendre la finalité de ce site. Mais comme pour beaucoup, il est plus difficile de lire sur un écran que sur papier, à la fin de chaque chapitre, j’en présenterai un résumé. Il en découle que chacun pourra avoir un aperçu rapide de l’essentiel de l’argumentation de ce site. Toute personne qui voudra entrer plus avant dans les détails de la démonstration pourra à sa guise se plonger dans une lecture plus approfondie.

mardi, 25 avril 2017 21:44

Definition du Matriotisme

LE MATRIOTISME,

La valeur à découvrir

Notre contribution à la transformation de l’humanité.

 

On cherche la solution dans ce qui est connu, visible et présent. La probabilité est grande qu’elle soit dans ce qui est inconnu, invisible et absent.

 


La responsabilité de l’absent. Essayez de construire un château de sable avec du sable sec. Tout le monde sait que c’est impossible. Mais il ne sert à rien d’incriminer le sable puisque le problème vient de ce qui manque. Dans ce cas, l’eau.

Essayez de construire une société en harmonie avec seulement des valeurs et des comportements masculins. Tout le monde sait que c’est impossible. Il ne sert à rien d’incriminer les excès du patriarcat puisque le problème vient de ce qui manque. Dans ce cas, la Force Féminine.

La situation difficile du monde se décrit toujours sur le même mode : la dénonciation de l’abus de pouvoir sous toutes ses formes et, partant de là, de ses conséquences. Henry de Montherlant disait : « Il n’y a pas le pouvoir, il y a l’abus de pouvoir, rien d’autre ». De fait, les journaux font état en permanence de nouvelles en rapport avec des excès et de nouvelles en rapport avec des insuffisances. Les excès de violence au travers des guerres incessantes et de la cruauté, des excès de corruption dans l’appropriation indue de territoires et de biens, dans l’expansionnisme des états, des entreprises multinationales, dans la dévastation de la Nature, tous sont des abus de pouvoir.

En miroir, le manque de partage, de fraternité, les carences en éducation, en alimentation, l’indigence des conditions de vie de tant de gens traduisent un manque, des insuffisances.

Cela fait plus de 6000 ans que nos sociétés (pratiquement toutes) sont de style patriarcal. Nous verrons plus loin que, par définition, une société patriarcale est déséquilibrée et dysfonctionnelle et donc, par essence, violente, agressive, corrompue, envahissante, injuste et malheureuse. Elle est agressive envers le féminin, la femme, la Nature, la petite paysannerie, les indigènes… Il ne sert à rien de dénoncer en permanence tous les excès d’une société patriarcale, il faut maintenant comprendre que ce qui nous pose problème est ce qui manque, ce qui nous manque.

Si quelqu’un s’introduit chez vous et dépose dans votre salon par exemple une boîte en carton, vous vous apercevez tout de suite de la présence de cet objet. Mais si quelqu’un s’introduit chez vous et vous subtilise un objet de taille moyenne, vous ne vous en rendez compte souvent que bien plus tard. Ce qui est absent est plus difficile à identifier que ce qui est présent. Ce qui manque aux sociétés humaines est bien plus difficile à identifier que ce dont elles disposent. Aussi la tendance naturelle consiste toujours à dénoncer les excès alors que ce que nous devrions faire, c’est découvrir et identifier les carences. Condition nécessaire à leur correction.

Les comportements et les forces qui les induisent. Les problèmes des êtres humains ont toujours à voir avec leurs comportements. Pour n’en citer que quelques-uns, la violence, l’incivilité, la corruption, l’impatience, l’irrespect. Nous identifions facilement ces comportements mais nous restons aveugles aux forces invisibles qui les génèrent. Derrière tel comportement, telle force ; derrière tel autre comportement, telle autre force. Nous passons notre temps à dénoncer les comportements des violents ou des corrompus mais nous ne comprenons pas que ces comportements sont induits par des jeux de force et il ne nous vient pas à l’esprit que nous pourrions changer ces comportements, non en essayant de les dénoncer ou de les contrecarrer mais tout simplement en changeant l’énergie qui les induit. Bien sûr, les comportements des déséquilibrés sont visibles tandis que l’énergie déséquilibrée qui les induit est, elle, invisible (encore une fois la responsabilité de l’absent ou de l’invisible). Quand on y regarde bien, on voit bien qu’il est illusoire d’essayer de convaincre un violent ou un corrompu, la seule option que nous ayons à notre disposition est de changer l’énergie qui les anime. Et c’est possible. C’est tout à fait possible. Cela se produit déjà à petite échelle, au niveau des individus qui se livrent à ce travail. Il est question maintenant de changer d’échelle et d’appliquer à l’humanité ce qui fonctionne déjà chez un certain nombre d’êtres humains.

Nous allons donc parler maintenant de ce qui manque à nos sociétés, de tout ce qu’elles doivent découvrir et identifier pour retrouver leur équilibre et assurer ainsi leur avenir. Tout ce dont nous allons parler maintenant est de ce qui est invisible et qui, en plus d’être invisible (première difficulté), est absent (deuxième difficulté). Je veux nommer la Force Féminine. Et tout ce qui a à voir avec elle : la matrie, le matriotisme et le retour de nos sociétés à l’équilibre.

Il est un concept surprenant avec lequel il va donc falloir se familiariser et c’est la force féminine

Carte XI du Tarot

Saint Clément et le Graoully

 

La force féminine est cette force, composante de la vie, qui alimente chez les êtres humains, autant chez les femmes que chez les hommes, et dans leurs sociétés, les valeurs féminines et les comportements féminins. Elle est la force opposée et complémentaire de la force masculine. Ces deux forces constituent notre énergie. La qualité de l’énergie qui anime un système vivant se définit par l’équilibre de ces deux forces. Le but de ce site Internet est d’en promouvoir la connaissance précise et le réveil.

Et comme notre ambition est le retour à l’équilibre et à la plénitude des êtres humains et que dans les sociétés patriarcales les valeurs féminines et tout ce qui s’y rapporte ne dispose que de la portion congrue, il y a trois mots qui n’y existent pas mais qui ont cependant toute légitimité et que nous allons devoir rajouter aux dictionnaires : matrie, matriotisme et matriote. Nous pouvons déjà essayer d’en avancer une définition, en attendant que celle-ci soit complétée et enrichie par de nombreux apports.

La Matrie est l’ensemble des valeurs et des fonctions féminines d’une nation. Les relations d’une nation à la Nature, à l’alimentation, à l’agriculture sont des fonctions de la matrie. L’éducation, la fécondité, la créativité, les arts, l’économie sociale et solidaire, le coopérativisme, les échanges, le partage, la résolution des conflits, en sont d’autres.

Le Matriotisme est l’ensemble des valeurs, des attitudes et des activités visant au réveil de la Force féminine dans la société humaine et ainsi à la nécessaire transformation de celle-ci.

Matriote se dit de toute personne qui participe à sa propre transformation et par conséquent à celle de l’humanité, en œuvrant à travers une pratique quotidienne au réveil de la Force Féminine en elle et dans le monde.

Saint Jean de La Croix disait : « Si tu veux aller à un endroit que tu ne connais pas, tu dois prendre un chemin que tu ne connais pas. »

Le chemin que nous ne connaissons pas est celui qui mène à la découverte d’une Force fondamentale et totalement méconnue, la Force Féminine de Transformation.

 

mardi, 25 avril 2017 21:44

introduction - L’énergie

Nous connaissons tous bien la notion d’énergie. Les progrès scientifiques à partir du XIX° siècle ont permis une connaissance approfondie de l’énergie, cette force capable de fournir un travail, dans ses multiples modalités. Notre civilisation est construite sur l’utilisation permanente de l’énergie sous toutes ses formes. Et nous ne saurions plus nous en passer. L’éclairage, le chauffage, les appareils électroménagers, le transport, l’industrie, l’agriculture et tous les domaines de l’activité humaine ont à voir avec l’énergie. On connaît ou on a entendu parler de l’énergie solaire, de l’énergie cosmique, de l’énergie fossile, de l’énergie gravitationnelle. On a pu se faire une idée personnelle de ce qu’est l’énergie magnétique en jouant avec des aimants, de l’énergie électrique et électromagnétique en allumant un appareil électrique, de l’énergie électrostatique en fermant la porte de sa voiture, de l’énergie thermique en préparant le repas. On sait qu’on peut recueillir l’énergie éolienne grâce à des aérogénérateurs, l’énergie marémotrice grâce à des usines installées dans des estuaires, l’énergie hydraulique grâce à des barrages, l’énergie géothermique grâce à des puits échangeurs, l’énergie atomique grâce à des centrales nucléaires. L’utilisation de l’énergie sous toutes ses formes a transformé nos vies. Nous y sommes d’ailleurs tellement habitués que nous ne nous rendons plus compte de ce qu’était la vie de nos ancêtres avant l’électricité et le pétrole. Le transport (civil et militaire) et l’agriculture reposaient sur l’énergie animale (chevaux et bœufs). On se couchait avec les poules et on se levait au chant du coq. On connaissait bien la marche à pied.

 

Néanmoins, il reste une modalité de l’énergie que nous continuons d’ignorer, une forme de l’énergie que l’orientation scientifique des recherches sur l’énergie n’a pas encore permis d’élucider. En raison de l’autorité qui est reconnue à la méthode scientifique, mais aussi de l’inadéquation de celle-ci à l’étude de ce type d’énergie, peu de crédit, peu d’importance, peu de visibilité sont donnés à l’énergie qui anime les êtres et les systèmes vivants (individus, familles, collectivités, sociétés, communautés…). La méthode scientifique, pour être fondée sur l’analyse, se doit d’isoler l’objet de sa recherche de son contexte : la fleur dans son herbier, sèche, racornie, morte, la pièce anatomique dans le formol, isolée du cadavre, lui-même séparé du monde vivant. La même méthode, qui a alimenté l’idéologie de la précision[1] (le précis associé au bien, le flou au mal), ne peut accorder de valeur qu’à ce qui se mesure et se quantifie et ne peut donc servir de moyen d’étude des sujets complexes, dynamiques et imprécis. La vie des êtres humains, leur fonctionnement, leur vigueur, leurs activités, leur variabilité et bien d’autres de leurs fonctions, la vie de leurs sociétés, leurs organisations, leur évolution, leur transformation, sont complexes, imprécis, immesurables et dépendent d’une énergie dont l’étude, jusqu’à présent, a échappé à la méthode scientifique, et n’a donc pas été mise sous ses projecteurs. « On n’interroge plus la vie aujourd’hui dans les laboratoires » disait François Jacob, dans La logique du vivant.[2]

 

Cette forme de l’énergie est l’énergie vitale, cette force de vie qui anime tout système vivant. En raison de ses caractéristiques et de sa complexité ainsi que de l’inadéquation des méthodes d’études, malgré les travaux de quelques précurseurs, le médecin allemand George-Ernest Stahl en 1708, les savants de l’école de Montpellier au XVIII° siècle, Paul Joseph Barthez et Théophile de Bordeu, ainsi que plus tard Xavier Bichat[3], la vie, la vitalité, toutes les fonctions et caractéristiques des systèmes vivants sont restées dans l’ombre. Qui plus est, son importance a été dépréciée, et même, sous l’effet d’une rationalisation outrancière, sa réalité niée. Ce qui ne l’empêche nullement, bien sûr, d’exister et de ne cesser de représenter, pour l’être humain, un patrimoine de première importance, une richesse fondamentale.

 

S’intéresser à l’énergie vitale d’un individu ou d’un système vivant comme un pays (surtout si ce pays est de ceux qui, comme la Colombie, paient un lourd tribut à la mort) dans un contexte d’ignorance, de mépris ou de négation de cette réalité représente bien sûr un risque, celui d’être incompris et méprisé. Mais c’est en même temps l’ouverture à un changement-métamorphose, la possibilité de sortir d’un cadre étroit et fermé de pensée et de connaissances, et de s’ouvrir à des réalités et à une compréhension nouvelles. C’est peut-être par là qu’il faudrait chercher le maillon manquant qui permettrait d’expliquer pourquoi l’être humain ou ses organisations fonctionnent si mal. De la même manière qu’on ne peut pas en même temps se plaindre de l’obscurité et ne pas s’intéresser à la lumière, on ne peut pas simultanément déplorer les ravages des forces de mort dans un pays et rester indifférents aux forces de vie qui devraient l’animer et lui permettre de se transformer.

 

L’expérience montre qu’en général, les êtres humains en savent beaucoup plus sur l’énergie vitale qu’ils ne le croient ou ne le savent. Il s’agit seulement, pour ceux qui voudraient la connaître mieux, d’adopter un angle de vue nouveau pour en connaître la réalité, les fonctions. On pourrait imager la situation en disant, par exemple, que l’énergie vitale « est à gauche » et que « tout le monde regarde à droite ». On ne devrait donc pas se sentir autorisé à dire qu’elle n’existe pas ou qu’elle n’est pas importante. On pourrait tout juste dire que, de la manière que nous avons procédé jusqu’à présent, nous n’avons pas encore pu nous faire une idée précise de l’existence, de l’importance, de l’intérêt de cette forme de l’énergie. A cela s’ajoute le fait que, si le cadre général est l’ignorance ou la sous-estimation de cette réalité, tout le monde n’est pas enfermé dans ce cadre et bien des êtres humains ont acquis, à travers les siècles, une connaissance précise et fine de l’énergie du vivant, ainsi qu’une aptitude et une habilité à la gérer. On pense aux médecins traditionnels chinois, aux médecins tibétains, aux praticiens de la médecine ayurvédique, à certains guérisseurs exceptionnels, et plus près de nous aux différentes formes de médecines alternatives. Ces professionnels de l’énergie vitale en font ressortir tout l’intérêt et en soulignent l’importance quand ils en énoncent les attributs et les fonctions.

[1] MOLES Abraham. Les sciences de l’imprécis. Points Seuil, Paris, 1995, p.16.

[2] JACOB François. La logique du vivant. Gallimard, Paris, 1976

[3] Xavier Bichat[3] (1771-1802). Anatomiste et physiologiste français, pionnier de l’anatomie générale, Xavier Bichat fut le fondateur de l’histologie (études des tissus). Il est reconnu comme l’un des penseurs du vitalisme, théorie qui distingue les processus vitaux des phénomènes physiques ou chimiques. Une de ses œuvres, publiée en 1799, est: « Recherches physiologiques sur la vie et la mort » .

 

mardi, 25 avril 2017 21:44

Les fonctions de l’énergie vitale

La première fonction de l’énergie vitale est, bien sûr et par définition, la vie. Bichat définissait celle-ci comme étant « l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort ». La vie se manifeste dans l’être par la vitalité, la vigueur, le dynamisme. Elle permet les fonctions de nutrition, assimilation, croissance et reproduction. Toute altération de ces fonctions fera évoquer une anomalie de cette énergie qui les génère.

  • Le fonctionnement des systèmes vivants n’est possible que grâce à leur énergie. Un cadavre n’a plus d’énergie, un cadavre ne fonctionne donc plus. Si un système vivant fonctionne bien, on peut supposer que son énergie est bien. Si un système vivant, comme par exemple la Colombie, fonctionne mal, on peut être certain que son énergie est mal (en quantité ou en qualité). On ne pourra comprendre ce mauvais fonctionnement que si on examine son énergie. En médecine, tout ce qui est pathologie fonctionnelle, c’est à dire du fonctionnement, est directement lié à des anomalies qualitatives ou quantitatives de l’énergie.

 

  • Les comportements sont des aspects du fonctionnement. On est parfois surpris, ou alors effrayé ou révolté par certains comportements humains. Quand on a la possibilité de voir l’énergie qui les génère, on comprend tout de suite qu’avec une telle énergie, le système ne peut se comporter que de la manière qu’il le fait. Et on se persuade très facilement que s’il n’y a pas de changement dans l’énergie (en quantité et/ou en qualité), il n’y aura pas de changement de comportement. Le peu d’attention généralement porté au thème de l’énergie explique le peu de compréhension qu’on a des comportements de violence, par exemple, et le peu d’efficacité des mesures prises en général pour y remédier. On peut agir sur des comportements de violence en agissant sur l’énergie qui les produit ; et on ne peut d’ailleurs le faire que par ce moyen. Encore faut-il s’y intéresser.

 

  •  Le mouvement, l’évolution sont des aspects du fonctionnement des êtres vivants. Si nous souhaitons qu’un système évolue, il faut nous assurer qu’il dispose de l’énergie vitale nécessaire.

 

  • L’organisation des systèmes vivants, qui est une auto-organisation, dépend de leur énergie. Pour des raisons simples que nous détaillerons plus loin (l’énergie vitale n’est pas qu’un simple dynamisme, c’est un dynamisme informé), on peut dire que le niveau d’organisation d’un système vivant est proportionnel à son niveau d’énergie. Comme une voiture sans essence ou un moteur sans électricité, un système vivant sans énergie s’immobilise ; mais, ce qui fait la différence avec la voiture ou quelque machine, c’est qu’en plus de s’arrêter, de se paralyser, il se désorganise. Le symptôme majeur d’un manque, d’une pénurie d’énergie est la désorganisation. Si un système vivant n’a pas l’organisation qu’il devrait avoir, c’est qu’il n’a pas l’énergie qu’il devrait avoir. Toute désorganisation dans un système vivant ou toute insuffisance d’organisation doivent donc amener à observer son énergie vitale, à en découvrir les anomalies et à les corriger.

 

  • Les changements dans un système vivant ne sont possibles que s’il dispose du dynamisme nécessaire. L’absence ou l’insuffisance d’énergie les rend impossibles et condamne le système à l’immobilisme ou la répétition. Si un système veut changer mais n’y parvient pas c’est qu’il n’a pas la force ou les informations, c’est-à-dire l’énergie[1], pour le faire.

 

  • La transformation d’un être vivant, forme suprême du changement (changement 2, changement-métamorphose), requiert non seulement un certain dynamisme, une force de quantité suffisante et de qualité appropriée mais aussi des informations adéquates.

  • La qualité de la vie est fonction de l’énergie. Un haut niveau d’énergie, comme celui qu’expérimentent certains yogis, certains mystiques, se traduit entre autre par une joie intense, une paix inaltérable, par un sentiment de sécurité profonde et de puissance intérieure.

 

  • La lucidité, le discernement et la conscience sont proportionnels au niveau d’énergie dont dispose un individu. A l’image d’une ampoule qui n’émet chaleur et lumière que si elle est connectée à une source d’électricité, on peut dire qu’un système vivant ne sera lucide que s’il dispose d’une énergie suffisante. De la même manière que le niveau de conscience d’un individu ou d’une société est proportionnel à son niveau d’énergie, le niveau d’inconscience ou de confusion est en rapport direct avec son déficit ou pénurie d’énergie. Quand on voit la confusion qui règne dans le monde (et en Colombie), on peut se faire une idée du pauvre niveau d’énergie de l’humanité (ou de la Colombie). On peut en même temps comprendre qu’il n’y aura pas de prise de conscience sans changement du niveau d’énergie.

 

  • La joie, la sérénité, l’équilibre et donc la paix (intérieure et extérieure) d’un être humain sont les fruits d’un bon niveau d’énergie. Inversement un homme ou un groupe humain sans énergie ne peut pas être pacifique. Il n’y aura pas pacification de la Colombie sans un changement de son énergie (en quantité et en qualité). La pacification ne se décrète pas, elle s’obtient avec de l’énergie.

 

  • L’optimisme, l’enthousiasme, l’esprit d’initiative, la productivité sont des caractéristiques de l’être énergique.

 

L’énergie vitale intervient dans la santé d’un individu ou d’un système, dans leur force. Celles-ci sont le résultat d’une bonne organisation et d’une résistance à la désorganisation. Les patients présentent à leur médecin une ou des désorganisations et lui demandent une guérison, c’est-à-dire du changement et de la réorganisation ; les deux dépendent de leur énergie et le rôle du médecin sera de lui procurer cette énergie en quantité suffisante et en qualité appropriée.

 

  • La protection et le sentiment de sécurité sont fruits de l’énergie. Un système en plénitude maintient ses agresseurs à distance, ou au moins prévient et amortit les attaques. Un système sans énergie se désigne comme victime prédestinée, attire son bourreau et vit dans l’angoisse.

 

  • La revitalisation, la régénération et la réorganisation sont des phénomènes naturels qui se produisent dans un système vivant quand son énergie revient. La forme supérieure de la revitalisation est la résurrection qui est bien sûr liée au retour de l’énergie vitale.

 

  • L’influence, le charisme sont des conséquences de la présence d’une forte énergie vitale. On peut ainsi en déduire que si nous n’avons pas d’influence sur le cours des choses, dans notre vie personnelle, dans notre famille, en Colombie, dans le monde… c’est que nous n’avons pas d’énergie, en tous cas pas celle que nous devrions avoir.

 

[1] Nous verrons plus loin que ce que nous appelons énergie vitale es, à la fois, énergies et informations

On aura bien compris, à l’énoncé de ces principales fonctions, que cette force qui les permet, l’énergie vitale, est une richesse de premier ordre, un patrimoine fondamental, un capital à préserver et à gérer avec le plus grand soin. Et c’est évidemment ce que cherchent à faire ceux qui veulent participer à la transformation de leur vie.

 

Mais cette tâche n’est pas facile. Pour la majorité d’entre nous, c’est à peine si l’énergie existe. Comment en serions-nous alors à la gérer ? La caractéristique principale de l’énergie vitale est sa subtilité, ce qui en fait un patrimoine d’accès difficile. Pour la majorité d’entre nous, l’énergie ne se voit pas, ne se sent pas, ne dégage pas d’odeur, ne se touche pas, ne se mesure pas, etc. Elle échappe aux cinq sens. Elle n’attire pas l’attention. Si en plus cette subtilité se conjugue avec notre inattention ou notre mépris, il est certain que l’énergie restera méconnue et dévalorisée, avec toutes les conséquences que cela comporte.

 

Comme nous n’accédons pas à l’énergie, que nous ne la gérons pas, que nous ne la protégeons pas, que nous ne lui consacrons pas une seule minute par jour, dans le monde difficile dans lequel nous nous trouvons, elle subit le sort de tous les patrimoines négligés : elle s’amenuise, elle s’affaiblit, elle s’étiole, elle tombe en ruine ou elle est volée.

Ainsi l’autre élément fondamental caractérisant actuellement l’énergie vitale des êtres humains et de ses collectivités, c’est la pénurie, le manque, le déficit. Nous n’avons pas le niveau d’énergie que nous devrions avoir. Nous fonctionnons avec une quantité d’énergie insuffisante, et nous fonctionnons mal. Nous sommes des « aigles » et nous volons comme des « canards ». Le bilan quantitatif de l’énergie humaine est « en rouge ».

 

Et comme il y a manque d’énergie, il y a manque de lucidité. Pour nous rendre compte que nous n’avons pas d’énergie, il faudrait que nous en ayons. Comme nous n’en avons pas beaucoup, nous ne pouvons plus nous rendre compte de cette pénurie, ni que c’est de cette pénurie d’énergie que nous viennent nos troubles. Ce n’est d’ailleurs pas en nous comparant aux voisins que nous allons nous resituer : ils sont dans la même situation énergétique que nous. Nous restons dans la confusion. Il s’établit une fermeture du système, un enfermement (le mythe de la caverne de Platon). Si l’énergie, quand elle est présente, n’est pas évidente, assurément ce n’est pas son déficit qui va la rendre plus visible. Immanquablement se forme un cercle vicieux, dont on ne pourra espérer l’ouverture qu’à la condition d’une augmentation du niveau d’énergie du système (changement-métamorphose)

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